Kidal: à court de minutions

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Dans une longue quête aux relents féodaux, un certain ‘‘Collectif des légitimités traditionnelles et des leaders d’opinions de l’Azawad’’ (qui se résume à celui de Kidal) s’épanche et fanfaronne sur l’évolution de la situation sur le front militaire qui lui échappe visiblement avant de lancer un pitoyable SOS à la prétendue communauté internationale qu’il accable de tous les péchés d’Israël au passage. La rébellion à court d’arguments ? En tout cas, c’est sûr qu’ils sont à court de munitions. Car ce verbiage n’emporte l’adhésion de personne.

A travers leur longue lettre au secrétaire général de l’ONU, les légitimités et leaders d’opinion de Kidal, comme dans la perspective de Noël, raconte à Antonio Guterres une belle fable azawadienne mettant en scène un peuple constamment trahi, meurtri, livré aux bourreaux dont la sauvegarde requiert une ‘‘intervention immédiate (de l’ONU) face au silence de la Communauté Internationale devant les drames que vivent les populations de l’Azawad aujourd’huii’’. L’oxymore phraséologique ne fait pas du tout sourire face au verbiage de respectables personnalités qui acceptent (peut-être contraintes et forcées) d’apposer leur signature sur cette monstruosité. En effet, comment demander à Antonio Guterres son ‘‘intervention immédiate’’ dans un pays qui vient de l’expulser ? La question est quel est ce collectif de légitimités traditionnelles et leaders d’opinion qui ne fait pas la différence entre l’ONU et la communauté internationale ? Les Nations-unies sont gentilles et qui de ‘‘façon appréciable, s’impliquent sans mesure et sur tous les plans auprès des populations’’. Par contre la communauté internationale est coupable de son silence ‘‘devant les drames que vivent les populations de l’Azawad’’.

L’histoire tronquée

En érigeant l’irrédentisme kidalois au rang de ‘‘Question de l’Azawad’’, le collectif feint et esquive la question de la responsabilité des rebelles dans les crises armées, à répétition, depuis soixante ans. En 1957-1958 (puisqu’on n’arrive même pas à être précis sur les dates de son histoire), point n’était question de Azawad, un mot et concept forgé et imposé dans les années 80-90.

Dans les frontières héritées de la colonisation, les Touaregs de l’Adrar des Ifoghas n’ont pas été les seules victimes de la mal gouvernance et de la mauvaise gestion des premiers régimes politiques. Le problème de l’irrédentisme Ifoghas, vient d’ailleurs : ce désir de suprématie, de supériorité, de mépris et de dédain envers les autres communautés avec lesquelles les Ifoghas n’ont jamais eu d’affectio societatis (le désir de vivre ensemble). N’est-ce pas ce qu’ils évoquent d’entame de missive ? En 1958, qu’est-ce qui empêchait ceux qui ne voulait pas vivre sous la domination des ‘‘nègres’’ de traverser la frontière et d’aller peupler le sud algérien ?

Est-ce la faute du Mali que d’hériter de ses frontières issues de la colonisation, lesquelles sont intangibles au regard du droit international. Ce qui veut dire que l’intégrité du territoire du Mali est inaliénable au regard du droit international. Donc ce n’est pas Antonio Guterres qui pourrait faire de Kidal une République à l’intérieur de la République du Mali.

Non ! Ce qu’ils ne disent pas, ce qu’à chaque fois (1963, 1990, 2006, 2012, 2023…) le premier coup de feu est parti d’eux. Ce qu’ils ne disent pas c’est qu’ils n’ont jamais pris les armes contre les mauvaises conditions de vie des populations, les drames auxquels ils sont exposés, mais toujours et encore pour vouloir imposer de forcer un État dans un État. Et à chaque fois qu’ils sont en position de faiblesse, ils entonnent la rengaine : notre ‘‘peuple’’ vit une tragédie, le Mali massacre les populations de l’Azawad, les populations marginalisées…

La victimisation

Et à chaque fois, la communauté internationale bernée s’est montrée compatissante, la grande voisine algérienne est appelée à la rescousse : un accord est signé. Les armes se taisent en attendant qu’ils se réarment et trouvent une occasion pour planter le poignard dans le dos de la République.

La victimisation outrancière est une technique immonde de communication dans laquelle le bourreau se fait passer pour la victime. En voulant coiffer du bonnet d’âne la Transition sur le fiasco de l’Accord, le Collectif insulte l’intelligence nationale.

Depuis juillet depuis 2015 jusqu’au retrait des membres de la CMA du processus de l’Accord, quels obstructions et quels blocages n’ont-ils pas tenté pour avoir leur enclave raciste au sein de la République.

L’oubli est, dit-on, la ruse du diable. Que le Collectif de ces légitimités et leaders d’opinion extraterrestres se souvienne de la lettre en date du 24 février 2023 du ministre de la Réconciliation nationale, de la paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué adressée à la Médiation internationale sous le couvert du ministre algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.

Dans cette correspondance, le colonel-major Ismaël Wagué déplorait et dénonçait les violations de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par la CMA. Au nombre de ces violations, le ministre cite entre autres : l’installation d’état-major dans le Gourma en 2020-2021, la réouverture des postes de sécurité dans les zones de Kidal, Gao, Ménaka et Tombouctou, la délivrance illégale d’autorisations de déplacement sur les sites d’orpaillage ; l’installation et la mise en place de dispositifs de sécurisation sur les sites d’orpaillage illégaux de N’Tahaka (Sud de Gao) et au Nord de Kidal, le refus de recevoir des médecins en charge de la lutte contre la Covid-19, les actions entravant le fonctionnement optimal des bataillons des Forces armées reconstituées (BATFAR), la conduite de patrouilles TARTIT par des entités non reconnues (CSP-PSD) sans concertation ni accord du gouvernement à Kidal, Ménaka, Gao, Tombouctou et Taoudéni ; l’opérationnalisation d’un tribunal islamique à Kidal qui a déjà délibéré sur le cas de deux éléments du BATFAR de Kidal, la collusion de plus en plus manifeste avec les groupes armés terroristes en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu.

Silence sur les violations de l’Accord

De ces violations que la CMA, à ce jour, n’a contestées aucune, peut-on réellement construire un climat de confiance ? La République va-t-il rester l’otage des sécessionnistes racistes ? Aussi, comme l’a fait le colonel-major Ismaël Wagué, il est bon de rappeler à ces renégats azawadiens que dans le cadre de la refondation du Mali, le respect de sa souveraineté, de ses choix stratégiques et de partenaires, la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien sont désormais les principes cardinaux qui servent de boussole à la République.

Aussi, qu’il soit clair, hier comme aujourd’hui, que le gouvernement et les forces armées et de sécurité du Mali mettront tout en œuvre pour atteindre ces objectifs quels qu’en soient le prix et la forme. Advienne que pourra, pour qu’enfin les populations puissent jouir des dividendes d’une paix réelle et définitive. Qui a violé l’Accord, de ce qui précède ?

En créant le Cadre Stratégique Permanent (CSP), à l’issue des concertations des 5 au 6 Avril 2021, si l’objectif était, d’une part de ‘‘concrétiser la mise en synergie des efforts en faveur de la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger’’ ; et d’autre part, d’‘‘opérationnaliser les mécanismes conjoints de lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes afin de garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens’’ ; en septembre 2023, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et ses supplétifs en ont fait une machine de guerre contre le Mali dans leur quête raciste d’ériger leur ‘‘Azawad fantasmagorique’’ en République autonome au sein du Mali souverain.

« Ne meurent et ne vont en enfer que ceux dont on ne se souvient plus. L’oubli est la ruse du diable» (Rigord). Aussi, le rappel profite-t-il au croyant (Coran, 55-51) ?

Le Collectif de ces légitimités racistes et de ces leaders en déni se rappelle-t-il du communiqué de presse N°001/CICAM de la ‘‘Cellule d’information et de communication des Affaires militaires de la CMA’’ relatif à la première ‘‘communication en temps de guerre’’ ?

Pour rafraîchir la mémoire des oublieux, le 10 septembre, ‘‘dans le cadre de sa mission de base, l’Armée Nationale Azawadienne, par ce premier communiqué de presse, confirme son engagement :

-A assurer la défense de l’Azawad, la sécurité de sa population, de ses biens et les acquis glorieux de ses luttes.

-À adhérer aux objectifs et principes pour lesquels les martyrs ont donné leurs vies, pour lesquels sont poussées à l’exil les populations Azawadiennes devenues des déplacés internes et externes.

Suivant ces objectifs et principes :

L’Armée nationale azawadienne surveille de près les actions de la junte militaire au pouvoir et des mercenaires terroristes de Wagner depuis deux ans.

Elle soutient les engagements des dirigeants politiques azawadiens et leur vision stratégique conformément au plan de réponse à l’agression et à la riposte en légitime défense et pour protéger le peuple, ses biens et son combat à l’autodétermination(…)

Pendant que nous préparons ce communiqué, nous ressentons les signes de la victoire «et la victoire ne vient que d’Allah ». Nous faisons appel à la main de nos dirigeants politiques et militaires et à nos courageux soldats sur les différents champs de bataille. Nous saluons également le courage de notre peuple, à l’intérieur comme à l’étranger, qui se tient aux côtés de nos soldats sur les champs de bataille afin de défendre sa religion et sa dignité, repoussant l’injustice et défendant la cause des opprimés.

En conséquence, nous demandons à tous les habitants de l’Azawad à se rendre sur le terrain pour contribuer à l’effort de guerre dans le but de défendre et protéger la patrie et ainsi reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire national Azawadien’’.

Comme on peut le voir, nulle part dans les causes lointaines et immédiates du déclenchement des hostilités, le CSP-CMA-MNLA n’évoque la violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger duquel ‘‘la junte qui a pris le pouvoir au Mali, (aurait) brusquement tourné le dos aux résolutions de ce document qui devait sceller et consacrer pour toujours la réconciliation dans le pays’’. A beau mentir qui vient de loin.

C’est le retrait de la CMA et de ses supplétifs du processus de paix qui a scellé le sort de l’Accord que le gouvernement tente tant bien que mal de mettre sur les rails (rencontre du 25 octobre 2023).

Et c’est bien ‘‘l’armée nationale azawadienne’’ de laquelle le CSP ne s’est jamais désolidarisé qui a déclaré la guerre au Mali, pas le contraire.

Que cette guerre soit totale et qu’elle ‘‘s’accompagne de dégâts humanitaires désastreux’’, c’est de la responsabilité du CSP, et de la complicité du Collectif des légitimités traditionnels et leaders d’opinion qui ont laissé faire sans broncher, espérant, peut-être, sur une victoire éclair de ‘‘l’armée nationale azawadienne’’ ?

Ce n’est que le 18 octobre, plus d’un mois après le déclenchement des hostilités par les rebelles que le gouvernement du Mali a pris acte de ‘‘la déclaration officielle de guerre à l’Etat du Mali ainsi que les attaques perpétrées contre des camps et des positions militaires, qu’ils revendiquent’’.

Aucune guerre n’est propre. C’est ainsi qu’on a vu ceux qui se réclament de ‘‘l’armée nationale azawadienne’’ tuer des soldats maliens, prendre en otage des soldats maliens, exhiber des soldats maliens sur les réseaux sociaux en les humiliant… De cela, le Collectif des légitimités traditionnelles et des leaders d’opinion de l’Azawad ne se sont jamais démarqués. Mais il procédait du crédit de ces messieurs de documenter en guise de preuves ‘‘les massacres des populations, la spoliation des biens, les déplacements massifs des populations (Foyta, Léré. Ber, Ersane, Tabankort, Tarkint, Anefif, Ikadewane, Tidermène entre autres)’’. Le CSP (ou le Collectif) a-t-il jamais fait un communiqué pour dénoncer un seul des cas cités ? Le CSP (ou le Collectif) a-t-il jamais saisi une organisation humanitaire ou de droits de l’homme sur un seul de ces cas cités ?

Le CSP (ou le Collectif) a-t-il alerté les organisations humanitaires sur ces prétendus ‘‘déplacements massifs des populations vers les pays frontaliers et les déplacements internes, nécessitant une réponse humanitaire urgente’’ ?

A moins que ce ne soit ceux des populations de Kidal prises en otage par ‘’l’armée nationale azawadienne’’, sic !

En quoi l’alliance des pays du LIPTAKO gourma (Mali, Niger et Burkina Faso) est-elle contreproductive et accentue-t-elle la misère des populations de l’Azawad ? Parce qu’elle lutte contre le terrorisme ?

L’Alliance des États du Sahel (AES) mise en place le 16 septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui ont signé la Charte du Liptako-Gourma, a pour ambition de redéfinir la lutte contre le terrorisme et déploie une vision ambitieuse qui va au-delà de la sécurité, visant l’indépendance économique et l’intégrité des États.

Cette nouvelle alliance, centrée sur la région du Liptako-Gourma et ancrée dans une réalité palpable, vise à assurer la défense collective des populations des trois pays.

Sauf le Collectif des légitimités traditionnelles de l’Azawad, sinon tout le monde applaudit la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui représente un nouveau chapitre dans la lutte contre le terrorisme. Elle vise à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et à combattre la criminalité organisée dans cette région cruciale. Elle prévoit également la mise en place d’une «architecture de défense collective et d’assistance mutuelle» dans un proche avenir. L’article 6 de la Charte de l’Alliance établit que toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’une des parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres, engageant ainsi une obligation d’assistance mutuelle, y compris l’usage de la force armée pour rétablir la sécurité.

Les objectifs proclamés de l’Alliance des États du Sahel (AES) vont au-delà de la sécurité. Nos trois pays ont exprimé leur volonté de promouvoir «l’indépendance, la dignité et l’émancipation économique». Cette position soulève des questions sur la création éventuelle de nouvelles institutions, notamment monétaires, susceptibles d’influencer les réformes au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui regroupe huit pays partageant la monnaie commune FCFA.

La Charte de l’Alliance précise également l’engagement des trois pays à «défendre leur unité nationale et l’intégrité de leurs États» en mutualisant leurs actions militaires contre le terrorisme et d’autres menaces sécuritaires. Cette coopération renforcée vise à faire face ensemble aux multiples défis auxquels ces États sont confrontés

Rappelons que le Liptako-Gourma, également connu sous le nom de la «zone des trois frontières», est une région partagée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Outre sa richesse en ressources naturelles telles que l’or, le diamant, l’uranium, le manganèse, le gaz et le pétrole, cette région est le théâtre d’attaques terroristes récurrentes depuis plus d’une décennie. Est-ce parce qu’avec l’AES, les commanditaires du Collectif ne peuvent plus exploiter les ressources qu’ils bradaient aux étrangers qu’il y a cette dénonciation ?

C’est donc bien beau de faire la veuve effarouchée, mais la réalité ne trompe personne.

Pour preuve, n’insultent pas ceux qu’ils appellent à la rescousse ? La France, l’Algérie, la Turquie, le Maroc, la Mauritanie, l’UE, de l’UA la CEDEAO, l’OCI et toutes les bonnes volontés, chacun en prend pour son grade qu’ils rendent complice de la prétendue ‘‘tragédie’’ que leur fait subir les 5 colonels.

La France les a abandonnés en plein vol ; l’Algérie a oublié ‘‘les liens historiques de nos peuples, la géographie, la culture, la langue, les échanges … et … le soutien de notre peuple au peuple frère Algérien dans le cadre de sa lutte d’émancipation socio politique’’.

Finalement c’est l’hôpital qui se moque de la charité ! Quel est le peuple qui a soutenu la lutte du peuple frère algérien ? Le peuple malien ou l’imaginaire du peuple de l’Azawad ? Nous n’avons pas connaissance que l’Algérie ait jamais manifestée de reconnaissance à un autre peuple dans sa lutte d’émancipation autre que le peuple malien.

Il se voit que les drones des FAMa accomplissent leurs missions au point que le Collectif plaide auprès de la Turquie de ne plus les vendre au Mali qui les utilise encontre ‘‘le peuple sans défense (de l’Azawad et) exposé aux massacres perpétrés par les forces armées malienne (…) toute chose qui était inadmissible et incompréhensible de la part d’un État musulman contre des frères musulmans’’. Comme si le Mali était le pays de Kafir. Le Collectif sait-il que la Turquie vend ses drones aux Etats-Unis et à la Russie ?

Pour la gouverne du Collectif des manipulateurs, les drones de l’armée malienne ne frappent jamais des cibles civiles car ils n’ont pas été acheté exterminer des habitants d’une région quelconque encore moins à une épuration ethnique en forçant les populations à quitter leurs zones de résidence, abandonnant leurs biens. Non, ils ont été acquis pour frapper les terroristes partout où ils se trouvent, y compris cacher dans la maison de l’Amenokal de l’Agadh.

Oui, aujourd’hui le Collectif des légitimités menteurs peut lancer ‘‘un appel pressant aux organisations des droits de l’homme à arrêter les auteurs et co-auteurs des massacres des populations civiles innocentes et les traduire en justice (et…), également un plaidoyer aux organisations humanitaires pour venir en aide aux réfugiés et déplacés de l’Azawad en détresse’’. Parce que ses protégés terroristes sont coincés, mais où était-il quand l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) massacrait les populations par milliers en mars 2022 à Ménaka ?

Où était ce fameux collectif lorsque le 24 janvier 2012 ‘‘l’armée nationale de l’Azawad’’ du MNLA, HCUA et Ansardine égorgeait les 54 soldats maliens à Aguelhock ? L’oubli est la ruse du diable…

La République ne sera plus l’otage des rebelles. Ça c’est fini, comme le dirait l’autre.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin

 

Last Updated on 14/11/2023 by Ousmane BALLO