Après son livre intitulé ‘’La Femme de Dieu’’, l’écrivain ivoirio-malien, Minga Sigui Siddick, revient avec un autre chef-d’œuvre. Il s’agit d’une œuvre au titre métaphorique : ‘’Le Père du lion était un chien ou les ombres du pouvoir’’, édité par Bandama éditions, 2023. Le lancement officiel du livre a eu lieu le 09 septembre 2023 au Centre Djoliba.
C’est un roman de 148 pages qui explore l’idée du destin et la notion du pouvoir, plus exactement la problématique de la gestion du pouvoir politique en Afrique. Avec un style plein de métaphores et d’images puissantes, l’auteur décrit avec humour et dérision les vices des dirigeants africains obsédés par le pouvoir.
« Le père du lion était un chien, ce sont donc là des modes de représentation, en fiction, de la violence politique et de l’instabilité chronique à laquelle l’Afrique est confrontée depuis quelques décennies », prévient le préfacier, le professeur Mamadou Bani Diallo. Ce nouveau bébé roman, comme l’auteur, Minga Sigui Siddick, aime lui-même l’appeler, sort d’une plume bien exercée. L’auteur aborde ainsi un thème, le pouvoir, dont la portée et les enjeux dépassent la simple littérature. D’abord inspiré de sa vie personnelle, Minga fait ressortir dans son œuvre, l’impact de l’injustice sur la vie humaine qui est capable de changer considérablement la vie d’un homme et même celle d’une nation toute entière.
Aussi, l’auteur aborde-t-il les coups d’État militaires ou civils, la question des mandats indéterminés, la responsabilité des journalistes dans la gouvernance, la situation de la femme… Bref, c’est un livre dans lequel tout le monde trouve son compte. « Ce livre, j’ai commencé à l’écrire il y a 39 ans, lorsque j’ai subi une injustice à l’école en 1984. Je venais d’avoir mon baccalauréat et je devais selon les critères du ministère de l’éducation, je devais bénéficier d’une Bourse d’études. Mais, à ma plus grande surprise, on m’a privé de cela et c’était une décision d’une personne. Cette situation m’a non seulement choqué, mais elle m’a aussi m’a plongé dans une sorte de méditation individuelle. C’est là que j’ai commencé à écrire les premiers mots dans un journal intime que j’ai nommé ‘’Le cahier bleu en attendant la mort’’. Le livre est né des notes de ce journal intime », a-t-il expliqué.
Ainsi, Minga S. Siddick exprime sa plus grande satisfaction après la parution de ce roman et il le dit à travers une image comme il sait en construire : « Un livre qui paraît, c’est comme un enfant qui naît. Pour l’un comme pour l’autre, la conception se fait dans l’intimité, mais le résultat est un fruit qu’on a du bonheur à célébrer en famille, en communauté. »
Un livre marqué par deux personnages !
Dans ‘’Le père du lion était un chien ou les ombres du pouvoir’’, il y a deux personnages principaux antinomiques : un anti-héros et un héros. L’anti-héros qui se nomme Novice (novice comme non initié, mais aussi novice comme ‘’nos vices’’ par opposition « à nos vertus ») est un opportuniste, un arriviste qui passe par tous les moyens possibles y compris les plus criminels, pour assouvir sa soif du pouvoir. Il doit son ascension sociale à la délation, aux mensonges, aux coups bas. Pour lui, le pouvoir est une matraque pour sévir contre les personnes sans défense.
Le héros qui s’appelle Zranqueuwon (‘’ce que Dieu a fait’’ en dan, la langue de l’auteur), est le fils de l’anti-héros. Un enfant dont il avait refusé la grossesse quand il était en fonction et qu’il va ramasser sur la route, en pleine déchéance. « Cet enfant, devenu grand, va agir comme la réincarnation de son père revenu se racheter en utilisant le pouvoir comme un instrument au service du développement de son peuple, en humanisant la politique dans la mesure de ses moyens », a précisé l’auteur.
Des témoignages sur l’auteur et la lecture des passages du livre ont permis au public de découvrir davantage le talent de Minga S. Siddick et de mieux comprendre le contenu de ‘’Le Père du Lion était un Chien ou Les Ombres du pouvoir’’.
Chapeau à Bandama éditions !
Si ce nouveau roman est désormais disponible, c’est aussi grâce à la disponibilité et à l’expertise de l’équipe de Bandama Editions, dirigée par M. Moussa Gansoré. Du choix du titre à la production proprement dite de l’ouvrage, M. Gansoré explique le contour du travail d’Hercule que lui et son équipe ont mené avec l’auteur qui s’est également rendu disponible tout au long du processus. « Nous connaissons M. Minga et sa capacité intellectuelle. Quand il nous a proposé ce titre, j’ai dit tout de suite : celui-là nous le prenons. C’est un bon gâteau pas pour qu’on se le partage, mais pour l’éveil de conscience de la jeune génération. Donc, nous ferons tout notre possible pour ce livre et pour l’auteur », a-t-il souligné.
Qui est Minga S. Siddick ?
Né en 1964 à Biankouma dans le grand-ouest de la Côte d’Ivoire, Minga Sigui Siddick est à la fois homme de lettres et journaliste indépendant. Il vit au Mali depuis mars 2002. Président fondateur de l’association culturelle ‘’Écritures des Suds’’, il est actuellement directeur d’un complexe scolaire et à Bamako.
En plus du ‘’Le Père du lion était un chien ou les ombres du pouvoir’’, Minga S. Siddick est aussi l’auteur de ‘’La Femme de Dieu’’. Paru en 2015 aux éditions ‘’La Sahélienne’’, ce roman est une autre énigme dont la réflexion est basée sur l’amour, sur les intrigues sentimentales avec en arrière-plan une critique de la gouvernance politique dans un pays imaginaire appelé la Fernalie.
Amadou Kodio
Source : Ziré
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