Droits de la femme : les organisations féminines dressent un bilan mitigé

« Rôle des femmes dans la sécurité alimentaire et la nutrition », c’était le thème de la journée panafricaine des femmes célébrée hier 31 juillet. Les femmes rurales et celles œuvrant dans le domaine de la politique réclament, toutes, l’application des textes en faveur du droit des femmes.

“C’est un honneur” disent les femmes rurales d’être au centre de la célébration de ce 60e anniversaire de la femme africaine. Selon la présidente des femmes rurales, Goundo Kamissoko, elles participent activement au processus de développement du pays à travers une production agricole importante. « La couverture alimentaire ne peut être possible sans les femmes cultivatrices.  Nous sollicitons de l’aide par rapport à tout ce qui peut contribuer au développement agricole », affirme-t-elle, tout en insistant que « les femmes rurales doivent participer aux activités de développement au Mali ».

La faible représentativité des femmes, un dysfonctionnement pour la démocratie

À l’occasion de cette journée, le réseau des jeunes femmes leaders des partis politiques et des organisations de la société civile a estimé que la faible représentativité des femmes dans les instances de prises de décision constitue un dysfonctionnement pour la démocratie. Son Secrétaire général Diouka Traoré Kéïta appelle le gouvernement à plus d’actions pour lutter contre les violences contre les femmes. « Je dirai que les femmes, aujourd’hui, ne sont pas représentées à hauteur de souhait dans les instances de décision. Le féminicide est en train de prendre de l’ampleur. Nous avons organisé une marche silencieuse pour attirer l’attention des gouvernants qui faut prendre des mesures dissuasives pour mettre un point fin à ces crimes », souligne Mme Keita.

« Il faut l’application des textes »

Selon la présidente du réseau pour la promotions des droits des femmes (WILDAF), les femmes ont certes enregistré des acquis, mais elles font face à d’énormes difficultés à faire appliquer les textes.

Pour Bintou Founè Samaké, « les femmes ont beaucoup d’appui. Mais ces appuis restent lettre morte ». La présidente de WILDAF l’explique par le fait que« les textes écrits sont là, mais qui ne sont pas mis en œuvre, qui ne sont pas traduits en action ». « Donc ce qui fait que ça traîne le développement des femmes par rapport à leur condition au Mali », conclut-elle.

Les responsables de ces différentes organisations féminines demandent l’application des textes régissant leurs droits notamment celui relatif à l’application inclusive de la loi 052.

Pendant ce temps, une femme est tuée pour « avoir refusé d’être esclave »

Une dame de 71 ans est retrouvée morte et mise dans un sac dans son champ, ce vendredi 29 juillet 2022 à Lani modi dans le cercle de Kayes. Selon ses proches, c’est un assassinat dont les raisons seraient dues au refus de la victime à l’esclavage et à un litige foncier. La gendarmerie a ouvert une enquête mais aucun suspect n’a pour l’instant été identifié disent-ils.

Source : Studio Tamani

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *