La salle de réunion du Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Eau a abrité le 7 juillet 2022, les travaux de l’atelier de restitution et de partage des acquis du Programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (PCA-GIRE). L’objectif de l’atelier était de partager les résultats du PCA-GIRE aux parties prenantes du Mali et de la Guinée.
L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre des Ministre des Mines, de l’Énergie et l’eau, Drissa SAMAKE ; en présence de la représentante des Pays-Bas, Mme Antje Van Driel; du représentant de Wetlands International, le Dr Karouga KEITA, etc.
A travers cette rencontre, il s’agissait pour ses initiateurs d’outiller les parties prenantes des résultats, à savoir les acquis, les insuffisances, les difficultés, les défis, et les perspectives du Programme conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (PCA-GIRE), en vue de recueillir les recommandations formulées par les participants pour les perspectives du programme.
Le Mali s’est engagé, au cours des dernières années dans la mise en œuvre d’un Plan d’Action pour la Gestion intégrée de ses ressources en eau (PAGIRE) en vue de prendre en compte l’augmentation de la demande en eau et les risques Croissants de dégradation des ressources en eau ainsi que des conditions climatiques peu favorables.
L’un des principaux objectifs du PAGIRE est de mettre en place un cadre institutionnel qui doit conduire à terme à une gestion intégrée des ressources en eau sur tout le territoire national.
Le PCA-GIRE a été créé en 2015 sur la base de 3 contrats distincts : un contrat entre la Suède et le Mali, un contrat entre les Pays-Bas et le Mali et un contrat entre les Pays-Bas et Wetlands International. Les contributions sont de 17 millions d’euros pour les Pays-Bas, 2 millions d’euros pour la Suède et environ 1,8 million d’euros pour le Gouvernement du Mali.
De cette rencontre, il ressort que le PCA-GIRE a fourni un appui à la GIRE pas seulement au Mali mais aussi, dans une certaine mesure, en Guinée.
Il faut aussi rappeler que depuis le début en 2015, beaucoup a été accompli par le programme. Ainsi, il a permis au Mali de disposer d’un cadre institutionnel propice à l’intégration de la GIRE dans les politiques et programmes de développement socio-économique, de disposer d’un réseau de collecte de données et d’un système de suivi de la qualité des ressources en eau, y compris dans la partie guinéenne du Haut- Niger.
Il a permis de développer des outils de prévision des inondations et de gestion de l’eau dans le Haut-Niger et le Delta intérieur du Niger. Il a appuyé la mise en place d’activités transversales fondées sur la GIRE et les organisations locales de gestion des ressources en eau.
Aussi, la coopération Guinée-Mali sur le Haut-Niger a connu d’importantes avancées dans le domaine de la volonté politique des deux côtés grâce au PCA-GIRE.
Parmi lesquelles, on peut citer la réalisation du barrage de Fomi en tant qu’ouvrage d’intérêt conjoint Guinée-Mali. C’est le cas des travaux de la Commission de Gestion des Eaux des barrages de Sélingué et Markala qui ont permis de mettre fin aux inondations récurrentes à Bamako pendant les hautes eaux en régulant les crues, de maintenir un débit environnemental dans le Niger qui réverse les fonctions écologiques et améliore le calendrier et la production agricole dans le Haut Niger et le DIN.
Abdoulaye OUATTARA / Afrikinfos-Mali
Last Updated on 14/07/2022 by Ousmane BALLO
