Lors de son traditionnel point de presse tenu le 5 mars 2020 à son QG sur la route de l’aéroport, la MINUSMA, par la voix de son directeur des Affaires électorales, Kacou ASSOUKPE, s’engage à faire tout ce qui est possible dans la limite de ses moyens pour l’organisation et la sécurisation des élections législatives prévues les 29 mars et 19 avril 2020.
Au cours de cette rencontre, le conférencier a rappelé que le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali a pesé de tout son poids pour ramener à de meilleurs sentiments la Plateforme et la Coordination des Mouvements de Azawad (CMA) qui ne voulaient pas aller aux élections parce que certaines dispositions ne sont pas prises en compte, notamment l’opérationnalisation des régions de Ménaka et de Taoudéni. « Il fallait faire une médiation. Des échanges ont eu lieu. Quand le ministère a reçu la liste des candidats, on s’est rendu compte que tous les partis politiques ont déposé des candidatures », a déclaré Kacou ASSOUKPE.
L’autre axe, c’est l’appui logistique et technique. Selon le directeur des Affaires électorales, la MINUSMA déploie d’énormes moyens surtout dans les régions du nord et du centre pour aider le gouvernement à organiser ces élections. « Car, l’accès aux régions du Nord est très difficile et c’est pourquoi nous employons certains aéronefs, des avions, des cargos pour certains tonnages. Déjà, cette année, la MINUSMA aura à transporter 62 tonnes de matériels constitués de listes électorales, de cartes d’électeurs, des listes d’émargement, des bulletins de vote, des enveloppes, des matériels sensibles, des matériels non sensibles», a-t-il précisé.
Pour les endroits reculés, avance-t-il, la MINUSMA met à la disposition des préfets des moyens techniques et de la logistique pour les atteindre. « En dehors de ce que je viens de dire, il faut renforcer les capacités aussi bien des acteurs politiques, des médias que de la société civile. Aujourd’hui, nous avons six équipes qui sont déjà déployées à l’intérieur du pays (Kidal, Tombouctou, Menaka, Gao, Mopti) pour former les candidates afin de les aider pour faire campagne afin que le taux de représentativité féminine de 30 % soit atteint. Donc, il y a des activités qui sont en train d’être faites dans ce sens-là », souligne-t-il.
Selon lui, les techniciens de la MINUSMA sont avec les agents de l’administration territoriale aussi bien centrale que dans les circonscriptions. « Un logiciel a été conçu pour aider le gouvernement à mieux gérer les chiffres pour éviter les malversations et la MINUSMA aide le gouvernement dans ce sens-là. Le PNUD aussi participe à toutes ces activités de formation et de contrôle », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne l’appui à la sécurisation, Kacou ASSOUKPE estime que la contribution de la MINUSMA consiste au renforcement des capacités. « Il y a des formations qui sont en train d’être menées au profit des forces de sécurité pour encadrer les électeurs pour éviter tout incident. On escorte aussi le matériel électoral et le personnel. On participe aux réunions avec le ministère de la Sécurité qui coordonne l’ensemble des actions. Je précise que la MINUSMA dans son travail n’est pas à l’intérieur du bureau de vote, mais à l’extérieur. Nous sommes au troisième rideau de sécurisation. La MINUSMA fait tout ce qui est possible dans la limite de ses moyens pour l’organisation des élections », a-t-il déclaré.
Abdoulaye OUATTARA
Last Updated on 04/04/2020 by Aboubacar Sidiki TRAORE
