À Koro, dans la région de Bandiagara, plus de 200 familles venues du Burkina Faso viennent de poser leurs bagages sur un nouveau site d’accueil, après plusieurs semaines d’attente et de déplacements. Ce lieu, aménagé par la Commission nationale chargée des réfugiés, se veut un espace de répit pour ces hommes, femmes et enfants contraints de fuir la violence dans leurs localités d’origine.
Mais sur ce nouveau site, l’espoir côtoie encore la précarité. Les tentes dressées à la hâte abritent des familles nombreuses, parfois sans eau potable ni soins de santé à proximité. « C’est un endroit qu’on n’a jamais vu. Nous sommes nouveaux ici », témoigne Minkaïlou Ganamé, porte-parole des réfugiés. « Quand on tombe malade, il n’y a pas de dispensaire pour se soigner. Pour la nourriture, il n’y en a pas assez. Et tout le monde n’a pas encore reçu de tente », ajoute-t-il, la voix marquée par la fatigue et l’inquiétude.
Ces familles burkinabèes ont tout laissé derrière elles. Beaucoup racontent avoir traversé la frontière à pied, avec seulement quelques affaires. Leur seule attente aujourd’hui : vivre en sécurité et bénéficier d’un minimum de confort pour reconstruire leur quotidien.
Malgré les efforts des autorités et des partenaires humanitaires, les besoins restent considérables. Le site manque encore d’infrastructures sanitaires, d’eau potable et de vivres suffisants pour l’ensemble des occupants. Les réfugiés appellent à une solidarité accrue pour améliorer leurs conditions de vie et garantir leur dignité.
Source : Studio Tamani
Last Updated on 07/10/2025 by Ousmane BALLO