L’armée nigériane interviendra pour empêcher toute violence lors des manifestations de citoyens prévues le mois prochain contre la mauvaise gouvernance et les difficultés économiques, a déclaré jeudi le porte-parole de la défense, le général de division Edward Buba.
Buba a déclaré que les Nigérians avaient le droit de protester pacifiquement, mais que les manifestations prévues à partir du 1er août pourraient devenir violentes car elles ont été inspirées par les événements au Kenya, où les jeunes sont descendus dans la rue et ont forcé leur gouvernement à supprimer 2,7 milliards de dollars d’augmentations d’impôts.
Plus de 50 personnes ont été tuées lors des manifestations au Kenya.
L’armée nigériane a été déployée pour la dernière fois pour réprimer les manifestations en octobre 2020, qui ont conduit à des effusions de sang.
« Le niveau de violence envisagé peut être décrit comme un état d’anarchie. C’est pour cette raison que les forces armées ne resteront pas les bras croisés et ne permettront pas à la nation de sombrer dans une spirale incontrôlable à des niveaux aussi bas », a déclaré M. Buba dans un communiqué.
« C’est pour cette raison que les troupes agiront avec diligence pour empêcher que de tels événements désagréables ne se produisent dans notre pays. »
Les Nigérians s’organisent en ligne pour des manifestations nationales la semaine prochaine en réponse à une crise du coût de la vie qui a vu l’inflation atteindre un sommet de 28 ans de 34,2 %, suite à plusieurs réformes entreprises par le président Bola Tinubu depuis l’année dernière.
Le gouvernement a demandé plus de temps pour mettre fin aux difficultés et le chef de la police a mis en garde contre les manifestations, accusant les « croisés autoproclamés et les influenceurs » d’être derrière les manifestations.
Les manifestants ont fait valoir leur droit à manifester pacifiquement, qualifiant les avertissements du gouvernement concernant la violence d’écran de fumée pour une éventuelle répression.
Les manifestations de 2020, connues sous le nom d’EndSars contre les brutalités policières, ont entraîné la mort d’au moins 12 personnes, selon Amnesty International.
Source : Reuters
Last Updated on 25/07/2024 by Elalie Konaté
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