Le Dialogue Inter-Maliens entre dans sa phase opérationnelle. Le président du Comité de Pilotage, M. Ousmane Issoufi Maïga, était face à la presse le 20 février 2024 pour expliquer les grandes lignes des actions dudit Dialogue. Selon l’ancien Premier ministre, les fora issus de ce Dialogue seront des espaces ouverts à des débats sincères où toutes les vérités seront dites.
Mardi dernier, plusieurs journalistes ont répondu à la Maison de la Presse, à l’appel du Comité de Pilotage du Dialogue Inter-Maliens. Un cadre qui a servi audit Comité de s’entretenir avec la presse nationale sur le contenu qui sera donné au Dialogue Inter-Maliens. Ainsi, président du Comité de Pilotage, M. Ousmane Issoufi Maïga, a estimé que ce processus nouveau nécessite l’accompagnement et l’implication de l’ensemble de la presse nationale et internationale, des nouveaux médias et des communicateurs traditionnels dans toute leur diversité.
« Comme vous le savez, c’est le décret n°2024-0053/PT-RM du 26 janvier 2024 qui a institué le Comité de Pilotage du Dialogue Inter-Maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale. Ses membres ont été nommés par décret n°2024-0062/PT-RM du 02 février 2024 et installés le lundi 05 février 2024 par le président de la Transition, lors d’une cérémonie solennelle au Palais de Koulouba, avec comme mission de préparer les conditions favorables à un dialogue direct entre Maliens sans aucune interférence extérieure », a-t-il rappelé.
Ainsi, pour ce Dialogue, dira l’ancien premier ministre, tout sera mis sur la table. « Nous aurons un débat ouvert sans tabou, mais dans le respect des valeurs et des principes. Tout sera dit entre Maliens, dans la convivialité et dans le respect sans que les gens s’insultent. C’est un dialogue voulu par le président de la Transition, mais surtout par tous les Maliens. Voilà pourquoi nous irons dans toutes les communes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays pour organiser ce dialogue entre les Maliens, que tout le Mali puisse travailler ensemble pour sortir le pays de cette crise », a souligné Ousmane Issoufi Maïga.
« Aucun Malien ne sera exclu… »
Pour réussir ce Dialogue, le président du Comité de Pilotage a affirmé qu’aucun Malien ne sera exclu de ces pourparlers. « Même ceux qui ont pris les armes contre le pays pourront y participer. On nous demande comment négocier avec la CMA, Iyad Ag Ali, Amadou Koufa. Mais où sont-ils ? Partout dans leurs contrées il y aura le dialogue, leurs parents vont dialoguer avec les autres, ils sont des Maliens », a déclaré M. Maïga.
Toutefois, il a souligné que ceux-ci doivent d’abord répondre devant la justice. « Ceux-là qui ont pris des armes contre leurs pays qui ont disparu devront-ils déposer leurs armes. Parce qu’ils sont poursuivis aussi par la justice de leurs pays. Ils devront se mettre à la disposition de la justice pour dire pourquoi ils ont pris les armes contre leurs pays. Ils doivent répondre de leurs actes », a insisté Ousmane Issoufi Maïga.
Pour accélérer tous ces processus, le Comité de Pilotage s’est mis à la tâche depuis le mardi 6 février 2024 au Centre international de Conférences de Bamako. Dans un premier temps, il a été procédé à l’installation de trois commissions de travail, à savoir : les commissions consacrées aux Termes de Références ; au Règlement intérieur et à la Communication.
« Après la validation des travaux des trois commissions, nous avons procédé à la constitution de cinq nouvelles commissions thématiques : Paix, Réconciliation nationale et Cohésion sociale ; Questions politiques et institutionnelles Économie et Développement durable ; Questions sécuritaires et de Défense du territoire ; Géopolitique et Environnement international », a expliqué l’ancien Premier ministre.
Ainsi, pour une meilleure organisation du travail, il a été procédé à la désignation d’un porte-parole du Comité de Pilotage en la personne du ministre Adama Samassékou, et d’un Point focal des plateformes numériques en la personne de la ministre Aminata Dramane Traoré.
Il faut rappeler que le comité est composé d’environ 150 personnes issues des dix-neuf régions administratives, de la diaspora malienne et des organisations socio-professionnelles et politiques.
Amadou Kodio
Source : Ziré
