Initialement prévu le 19 mars, le référendum constitutionnel s’est finalement tenu le dimanche 18 juin 2023 sur la quasi-totalité du territoire national, hormis la région de Kidal et une partie de Ménaka. En le faisant, les autorités de la transition relèvent difficilement un défi énorme et historique étant donné que l’insécurité règne sur une grande partie du territoire national et surtout compte tenu des ressources assez maigres dont dispose actuellement l’État.
Certes, l’on attend impatiemment les résultats de ce scrutin, mais, il faut le dire, son organisation n’était pas une partie gagnée d’avance. Puisque, les conditions techniques et matérielles étaient difficiles à réunir à temps.
D’abord, c’était la carte biométrique qui était annoncée comme pièce à conviction pour participer au vote. Mais, la lenteur du processus a vite poussé l’autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) a changé de fusil d’épaule. Ce sont finalement les cartes d’électeurs, anciennes versions, qui ont été rapidement imprimées pour permettre aux populations de prendre part à ce scrutin référendaire. Cette proactivité de l’AIGE a permis de résoudre ce problème technique à temps.
En second lieu, c’est l’insécurité qui constituait une menace pour la tenue de ce référendum sur l’ensemble du territoire national. Mais là aussi, le pire a pu être évité. Le scrutin n’a pas enregistré d’incidents majeurs, hormis la non-tenue du processus dans certaines localités du centre et du nord.
Le gouvernement dans ce défi, s’est aussi frotté aux hommes politiques et une franche importante des religieux. Si les premiers combattent le document pour des raisons politiques, les seconds le font pour des raisons purement religieuses. Bien que la campagne fût sous tension, le vote s’est déroulé dans une atmosphère assez pacifique tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays.
Selon la Mission d’Observation des Élections aux Mali (MODELE Mali), qui avait déployé 3 075 observateurs pour le suivi du scrutin, le processus a été perturbé dans quelques localités pour des raisons d’insécurité. Elle précise aussi que vingt-trois (23) bureaux de vote sur trente-huit (38) ont été ouverts dans le cercle de Youwarou ; Vingt-cinq (25) bureaux sur trente-quatre (34) à Ouenkoro et trente-sept (37) sur quatre-sept (47) à Segué.
Du même communiqué, il ressort qu’une délocalisation des bureaux de vote des communes de Baye, Sokoura, Ouenkoro, Segué à Bankass ville ont eu lieu, pour raison d’insécurité. La MODELE Mali annonce également la perturbation du vote dans la commune de Bodio (Bandiagara), à cause d’une attaque terroriste ; l’absence de vote dans les communes de Diankabou, Bamba, Kassa, Dinangourou (Koro) et l’enlèvement des urnes dans trois villages de la commune de Fallou, cercle de Nara.
Dans l’ensemble, ce référendum reste un grand défi relevé par la transition. Une responsabilité qui lui a été confiée par le peuple malien à travers les recommandations des Assises Nationales de Refondation. En cas de la victoire du Oui, le Mali entrera dans une quatrième République, la deuxième de l’heure démocratique
Amadou Kodio
Source : Ziré
Last Updated on 22/06/2023 by Ousmane BALLO
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