Insécurité: des centaines de déplacés accueillis à Bandiagara

Les villages de Ouo-Guiné et de Simikanda, dans la région de Bandiagara, centre du Mali se vident de leurs habitants depuis quelques jours à cause de l’insécurité. Près de 300 personnes ont fui ces localités vers Bandiagara, selon la croix rouge malienne.

Ces déplacements massifs font suite aux attaques perpétrées par des hommes armés non identifiés contre ces localités. Des rescapés de ces attaques arrivés à Bandiagara, ont laissé derrière eux tous leurs biens. Ils appellent les autorités et les organisations humanitaires, à l’aide. « Nous avons besoin d’aide car nous souffrons énormément. Ils nous ont chassés et ont tout brûlé. Je suis venu les mains vides à Bandiagara. Nous avons besoin des gîtes et des couvertures. Parmi nous, il y a des vieilles personnes et des enfants », raconte un chef de famille déplacé. « Nos difficultés sont innombrables. Nous n’avons plus rien. Et nos enfants dorment sous les moustiques », confie une autre déplacée. D’autres sources concordantes indiquent que plusieurs autres personnes se sont également dirigées vers les régions de San et Mopti précisément à Sévaré.

Une assistance humanitaire diligente s’impose

Sur place, les autorités locales, affirment que ces personnes en majorité des femmes et des enfants ont urgemment besoin d’une assistance humanitaire. « Ces déplacés ont besoin d’aide humanitaire, d’aide en céréale, en tente et beaucoup d’autres. Ils ont quitté leur village, certains n’ont même pas pu prendre un seul bâton pour venir », témoigne le Président du Conseil de cercle de Bandiagara. Ndé Ndé Ongoiba qui précise que « ce sont les femmes et les enfants qui sont plus nombreux ».

Des témoignages rapportent que certains de ces ménages déplacés ont déjà bénéficié de coupons alimentaires de la part d’ONG locales. Ce don est composé de 25 kg de riz, du haricot, de l’huile du sel du sucre et du lait.

Rappelons que les jeunes de l’association « Gina dogon » ont appelé cette semaine les autres à prendre d’avantages de mesures pour sécuriser les populations.

Source : Studio Tamani