Mali: l’AVBM célèbre la 24ème édition de la journée mondiale du Bégaiement

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À l’Instar de la communauté internationale, le Mali a célébré, ce samedi 23 octobre 2021, la 24e édition de la journée mondiale du Bégaiement. Organisée par l’Association Vaincre le Bégaiement au Mali (AVBM), cette journée a pour objectif de parler de la situation des personnes bègues et de trouver des solutions pour une meilleure prise en charge des victimes. La cérémonie de célébration de cette journée s’est tenue au Centre de Santé de Référence de la Commune III du District de Bamako, sous la présidence de Siaka Coulibaly, représentant du ministre de la santé et du développement social.

«Bégaiement, notre souffrance », est le thème central de cette 24e édition de la journée mondiale du bégaiement. Au Mali, le thème retenu est : «Le bégaiement n’est pas une fatalité, ensemble, agissons ».

Dans son intervention, le président de l’AVBM, Soumaila Coulibaly, a tout d’abord défini le bégaiement comme une trouble de langage et de communication qui se manifeste chez les personnes bègues sous plusieurs formes et à des degrés différents.

Selon lui, cette façon de parler suscite beaucoup d’interrogations, d’incompréhensions tant chez les personnes bègues elles-mêmes que les populations en général. «Le bégaiement, un mal qu’on n’attend pas le plus souvent, qu’on ne voit pas toujours, mais qui fait beaucoup de ravages sur son passage chez les personnes et cause d’énormes difficultés à ses porteurs. Au nombre de ces affres, il y a les moqueries endurés au quotidien de la part de la société ; la marginalisation et l’exclusion sociale ; les échecs scolaires ; l’isolement ; les replis sur soi et même l’insertion socio-économiques souvent très difficile. La personne bègue est le plus souvent laisser pour compte », explique-t-il.

Cependant, Soumaila Coulibaly demande aux personnes bègues de ne pas avoir honte de leur situation. N’étant pas une fatalité, ajoute-t-il, le bégaiement se traite comme beaucoup d’autres handicap socio-psychologique. «Nous demandons aux gens de ne pas faire de cela une fatalité, car ça ne l’est pas. Nous demandons aussi aux parents et à l’entourage des personnes bègues de ne pas s’adonner à des actes de moqueries et surtout de pression quand il s’agit de parents vers l’enfant », lance-t-il.

Selon le représentant de la ministre de la santé et du développement social, Siaka Coulibaly, la situation de personnes bègues est l’un des soucis majeurs du ministère de la santé comme tout autre handicap. D’où, dira-t-il, l’adoption de la loi N°2018-027- du 12 juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec handicap et son décret d’application: décret N°2021-0662 du 23 septembre 2021 qui prend en compte les préoccupations des personnes bègues.

Amadou Kodio / Afrikinfos-Mali

Last Updated on 23/10/2021 by Ousmane BALLO