Comme on dit le mariage n’est pas entre deux êtres humains mais entre plusieurs familles parce que la famille elle est aussi tribale, monoparentale, migrante etc. Elle est d’une globalité, c’est pour cela dans le dialogue interreligieux ces éléments doivent intervenir. Qu’est ce qu’il faut faire pour se mettre à l’abri lorsque le mariage est bi confessionnels ? Il faut faire le deuil du préjugé. Parce que le préjugé tue l’amour, le deuil des indifférences. Car, quand vous faites la fête alors même que le couple n’est pas de même religion : l’homme est musulman, par exemple, tandis que la femme est autre. Il reste que l’homme ne représente pas la tendance générale de la religion de sa société. Ce qui pose aussi un problème auprès de l’enfant pour son choix. Cette fois ci, c’est la société globale qui aura un impact certain sur le couple à l’intérieur. Il se pose un problème de dialogue inter religieux. C’est vrai, avec la religion nous, nous apprenons, nous la glorifions mais à l’extérieur nous avons vu aussi que c’est là où le problème va se poser de façon sociale.
QUELQUES TEMOIGNAGES
‘’Selon moi, on va laisser le choix libre de l’enfant pour sa religion et on ne doit pas lui imposer. Car en imposant une religion à l’enfant, il y’a certains principes que l’enfant ne va pas respecter. Hors, lui, il est en évolution dans la vie. On doit attendre qu’il soit grand pour que lui-même choisisse sa religion’’. Disait Bakary. Son interlocuteur, Fatou abonde dans le même sens.
‘’Si l’éducation des parents influence l’avenir religieux de l’enfant et donc, l’enfant est obligé d’être un musulman. En toute franchise, je préférerai que l’enfant choisisse lui-même, de son plein gré, la religion qu’il aime’’.
‘’Je peux dire que J’ai vécu le cas parce que mon papa est musulman et ma maman est une chrétienne. Quand j’étais petite, je pratiquais les deux. En tout cas, car l’enfant est un ignorant. Je partais à l’Eglise avec ma maman et je priais avec mon papa. C’est quand J’ai grandi que j’ai donc choisi la religion qui me sert. C’est au niveau des grands parents que le problème se pose un peu parce que quand je partais chez ma grande mère en voile, elle dit, voilà toi aussi tu te voile’’. S’exprima Saly.
‘’Tout à fait, renchérit Antoine. Car l’enfance est un vaste champ, un vrai terreau de semence. Nous, nous avons l’éducation familiale certes, cette éducation familiale résiste. Mais, il y’a aussi l’enfance, l’adolescence. Cette éducation familiale est complétée par la vie scolaire et la vie extérieure, c’est à dire le lieu que l’enfant fréquente donc il y a des impacts certains sur cet enfant’’.
Finalement la meilleure méthode, c’est un dialogue offrant la tolérance et l’amour. D’autre on dit, en toute religion l’Amour du prochain, de vivre ensemble, la cohésion sociale et la générosité sont des valeurs demandées. Aujourd’hui, nous sommes dans un monde sans frontière quand il y a des contraintes l’enfant choisi d’aller ailleurs là où il se sent le mieux et ce n’est pas toujours le bon choix. Le débat reste ouvert.
Ina SANGARE
Source : L’Analyste
Last Updated on 15/05/2020 by Ousmane BALLO