Excellent joueur de football dans l’adolescence, Koman Coulibaly évoluait au Benfica de San, avant d’être débauché par le FC Santos du Santoro. Pendant les vacances agrémentées par la coupe de feu Marcel Dakono, il était le diamant noir du cercle, grâce à sa maîtrise du ballon. Malheureusement, il ne sera pas ce grand joueur dont rêvaient toute la ville de San et son entourage. La raison ? Son père qui tenait plus aux études a été intraitable sur la question.
Pour lui, l’école est le chemin le plus sûr pour aboutir à un bel avenir. Les différents directeurs scolaires de Koman à San et Bougouni se sont finalement résignés face à l’intransigeance du vieux Coulibaly. Plus tard, son enfant opta plutôt pour l’arbitrage. A ce niveau aussi, Koman présente un paradoxe : il ne fréquentait pas un milieu sportif, ne parlait pas football en famille. S’il n’était pas désigné pour arbitrer un match, il ne partait pas non plus au terrain. Mieux, même chez son ainé Sidi Békaye Magassa (cette autre fierté de l’arbitrage malien) où la crème de l’arbitrage malien se retrouvait chaque soir, Koman ne prenait pas part aux commentaires de matches ou des décisions arbitrales qui ont fait l’objet de polémiques. Nous l’avons vu parler de l’arbitrage une seule fois. C’était à la veille de sa première sortie internationale en 1999. Il venait d’accéder au grade d’arbitre international et la Fifa ne l’avait pas encore doté en équipements et accessoires liés à son nouveau statut. Venu chez Magassa pour prendre conseil, il voulait s’assurer des directives d’un ainé pour réussir son baptême de feu. Celui-ci le rassura qu’il entrera en contact avec la Commission des arbitres de la Fifa afin que des dispositions urgentes soient prises pour décanter son problème d’équipements et insignes. Vous l’aurez compris, chers lecteurs de la rubrique “Que sont-ils devenus ?”, Koman Coulibaly est notre héros du jour. Qui est Koman Coulibaly ? Quel a été son parcours ? Quelles étaient ses qualités, ses bons et mauvais souvenirs ? Nous l’avons rencontré pour lui arracher les réponses à ces questions car, avouons-le d’emblée, l’exercice n’a pas été facile, l’enfant de Galambougou, cercle de Nara, arrondissement de Dily, étant peu bavard, très avare en révélations et tout aussi réservé en confidences. Cependant, que d’infos à croquer !
Il serait incompréhensible d’affirmer que Koman Coulibaly a un désamour ou un dégout pour le football. Cependant une interrogation s’impose : comment il a pu aimer l’arbitrage, pour s’embarquer dans le bateau des hommes en noir ? C’est la principale question que nous lui avons posée. Et il a donné une réponse dont le décorticage prouve que sa réussite n’est pas un incident de parcours. Il faisait la 3ème Année de Gestion à l’ENA, en 1993, quand il embrassait le métier d’arbitre.
Last Updated on 07/03/2020 by Aboubacar Sidiki TRAORE