‘’Sans Détour’’ / Gestion de la transition : un vrai cadre de concertation s’impose

Dans toute chose, il y a un début. La tentative de manifestation de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) pour réclamer la mise en place d’une Transition civile, a été, certes, finalement annulée. Mais, elle reste un signal fort aux autorités de la transition. Donc, c’est une première et il faudrait tout faire pour qu’il n’y ait pas d’autres tentatives.

Pour ce faire, le gouvernement doit rapidement instaurer un vrai cadre de concertation avec la classe politique et de la société civile. Il s’agira de maintenir le dialogue avec les partis politiques et les organisations de la société civile en les consultants pour toute décision importante pour la vie de la nation.  C’est le seul moyen pour éviter les frustrations qui ont été toujours à la base des manifestations sociopolitiques.

Au regard de la situation actuelle du pays, le gouvernement et la classe politique, ainsi que la société civile sont appelés à unir leurs forces pour faire face à l’essentiel. Dans cette dynamique, c’est le gouvernement doit fournir assez d’effort pour approcher les acteurs concernés en les impliquant de manière sincère dans la prise des décisions importantes. Certes, il pourrait toujours y avoir des récalcitrants, mais cela doit être géré de manière intelligente de telle sorte que ceux-là puissent revoir leurs positions.

C’est un passage forcé pour les autorités de la transition si elles veulent réellement réussir tous les chantiers qu’elles ont ouverts, principalement la lutte contre le terrorisme qui ne peut difficilement aboutir sans l’union sacrée. Aussi, le respect de la souveraineté nationale ne saurait être une réalité sans la cohésion nationale. Au même moment, l’union et la cohésion ne sont possibles sans une convergence de visions entre l’ensemble des forces vives du pays.

Oui, il est du devoir du gouvernement de travailler à rassembler les Maliens sans coloration politique et sans distinction ethnique. Mais, il est aussi important que chaque Malien comprenne que l’on est à un moment où il faudrait mettre le pays au-dessus de toute autre considération se résumant à des intérêts personnels. Se mettre à la disposition de son pays est un devoir patriotique qui doit animer la volonté de tout Malien en cette période difficile de son histoire.

Il faut le dire, il n’est pas non plus interdit que la classe politique ou la société civile prenne l’initiative d’aller vers le gouvernement pour l’orienter dans ses démarches. C’est aussi une manière de contribuer pleinement à la réussite de cette transition. Quoiqu’on dise ou quoiqu’on fasse, la réussite de cette transition demeure aussi un succès pour tous les Maliens et le contraire n’épargnera personne.

Donc, l’on a intérêt à s’y mettre pour qu’elle aboutisse pour que les trois ans de sacrifices ne soient vains. Pour ce faire, le gouvernement et la classe politique, ainsi que la société civile doivent toujours se retrouver autour des questions brûlantes de la nation et décider ensemble de manière consensuelle. C’est la seule voie qui puisse nous conduire à bon port. Tout le reste est et demeure des petits calculs qui ne nous emmèneront nulle part.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

Last Updated on 20/10/2023 by Ousmane BALLO