Mort chagriné par la justice des donso

Les conséquences de l’absence de l’Etat sur le territoire national deviennent de plus en plus dramatique et prend des proportions jusque-là insoupçonnées. Parallèlement à la Charria – au nom de laquelle des écoles sont fermées, l’éducation interdite et des femmes lapidées -, une justice locale est en train de prendre forme dans les contrées où l’administration d’Etat est supplée par des autorités traditionnelles. De bonne source, en effet, la prise en main de la sécurité par les donsos (chasseurs traditionnels) s’accompagne en même temps d’une administration de la justice par des méthodes traditionnelles d’un autre âge. En tout cas, la tendance a tourné court, il y a une dizaine de jours dans une localité du Cercle de Niono où une dame a succombé aux séquelles d’un châtiment corporel suite à un tribunal traditionnel. Il nous revient de même source qu’il s’agit d’une femme mariée traduite en justice par son époux lui-même par jalousie parce qu’il lui reproche, rapporte-t-on, une infidélité. Mais l’épouse n’ayant pu supporter la rugosité de la sentence, elle est passée de vie à trépas au grand dam du plaignant. Celui-ci, selon notre source, n’a pu supporter à son tour la tournure dramatique de sa plainte et en a définitivement perdu la raison.

Source : Le Témoin