Affaire des militaires ivoiriens : 20 ans de prison pour les 46 soldats et la peine de mort pour les 3 femmes 

L’affaire des 49 militaires ivoiriens jugés en cour d’assises à Bamako a donné son verdict ce vendredi. Vingt ans de prison et une amende de deux millions de francs CFA pour chacun des 46 soldats encore détenus. La Cour a requis la peine de mort pour les trois soldates du groupe libérées en septembre dernier pour raison humanitaire.

Le verdict de ce procès tenu à huis clos a été rendu public via un communiqué du Procureur général près la Cour d’appel de Bamako en début de soirée, Dans le document le Procureur explique que deux arrêts ont été rendus dans ce jugement. Le premier arrêt a condamné les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako, à vingt ans de réclusion criminelle. Aussi, chacun d’eux doit payer 2 millions de francs CFA d’amende.

Le deuxième arrêt concerne les 3 femmes qui figuraient dans le groupe de ces 49 militaires ivoiriens. Libérées en septembre dernier grâce à la médiation du Président togolais, elles ont écopé de la peine de mort, par contumace. En plus chacune d’elles doit payer 10 millions de francs CFA d’amende.

La Cour a également annoncé la confiscation des armes ayant servi à la commission des infractions retenues à la charge des accusés. Selon la Procureur, ces militaires ivoiriens sont accusés d’association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre, entre autres

Rappel des faits

Les 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako. Inculpés pour mercenariat, ils ont été écroués Alors que les autorités ivoiriennes ont indiqué que ces militaires étaient au Mali dans le cadre des opérations de soutien logistique à la Minusma, la mission de l’Onu au Mali.

La semaine dernière une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la défense, de Côte d’ivoire, s’est rendue à Bamako. Elle a signé avec les autorités maliennes un mémorandum dont le contenu n’est toujours pas connu.

Source : Studio Tamani