Mali : large condamnation de l’attaque de Bandiagara

Le bilan officiel fait état de 132 civils tués

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Conseil national de Transition et des organisations de la société civile, ont fermement condamné, l’attaque perpétrée contre des civils dans la nuit du 18 au 19 juin courant dans plusieurs villages du cercle de Bankass, dans la région de Bandiagara (centre), ayant causé la mort de 132 civils.

Moussa Faki Mahamat a exprimé son regret dans un tweet. « Je suis profondément choqué et attristé par le massacre de 132 de civils à Diallassagou, au Mali. Je le condamne de toutes mes forces et présente mes condoléances émues aux familles des victimes », a-t-il martelé. Selon lui « les auteurs de cette innommable tragédie doivent être recherchés et traduits en justice ».

La Commission de la CEDEAO a, pour sa part, exprimé sa vive préoccupation face à la situation sécuritaire tout en condamnant fermement ces attaques qu’elle qualifie de « barbares ».

L’Organisation ouest-africaine a, en outre, réitéré son soutien au peuple et au gouvernement de la Transition de la république du Mali dans la lutte contre le terrorisme.

Le Conseil national de Transition a, de son côté, souligné “avoir appris avec consternation et stupéfaction, l’attaque sauvage et barbare perpétrée contre les populations des villages de Diallassagou, Dianweli, Dessessagou et environs dans le cercle de Bankass”.

Par ailleurs, l’Association Gao Lama Borey International a regretté que ”des hommes sans foi, ni loi, agissent au nom de la religion musulmane mais qui malheureusement sont loin d’être sur le chemin du Prophète paix et salut sur lui”.

Les forces vives du cercle de Bankass, composées d’élus, de leaders communautaires et de la société civile, ont entamé, ce mardi, une “désobéissance civile”, en fermant les services étatiques et non étatiques, jusqu’à nouvel ordre, a-t- on appris d’un communiqué émis à cet effet. « Seuls les centres de santé, les commerces et les ambulances restent fonctionnels », précise le communiqué.

Cette décision fait suite à l’attaque terroriste menée, selon le gouvernement, par la Katiba du Macina contre les paisibles populations des villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et environs, dans le cercle de Bankass.

Source: aa.com.tr