Cambriolage au marché de Médine Sanfo pris la main dans le sac !

Agé de 21 ans, H. Sanfo a été pris en flagrant délit de vol par la foule dans un magasin au marché de Médine le vendredi 20 mai dernier, tôt le matin. Il était avec ses complices,   contrairement à lui, ceux-ci ont réussi à s’échapper. Ainsi, après avoir été conduit et mis à la disposition du Commissariat de Police du 3ème Arrondissement par le Poste de Police dudit marché, H. Sanfo  a été transféré  le mardi 23 mai à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako Coura,  sur instruction du parquet de la Commune II.

H.Sanfo est soudeur de son état. En plus de ce métier il a une autre corde à son arc. Un cambrioleur connu des archives du Commissariat de Police du 3ème Arrondissement. Ainsi, le vendredi 20 mai 2022 à l’aube, comme à leur habitude, lui et ses acolytes ont tenté de dévaliser un magasin de vente de Wax et de Bazin au sein du marché de Médine en CII du district de Bamako. Ils n’ont pas arrivé à leur fin, car pris la main dans le sac, grâce à la vigilance d’un individu, qui a crié au voleur. Avec cette alerte, le jeune soudeur pris de panique n’a pas pu prendre sa jambe au cou, contrairement à ses compagnons de fortune, il fut chopé et conduit au Poste de Police du marché de Médine, avant d’être mis à la disposition des Hommes du Commissaire Divisionnaire Amadou I. Balobo Maïga du 3ème arrondissement.

Ironie du sort, le soudeur- voleur, dès son arrestation, il y a eu des plaintes déposées à son encontre et de  ses complices  par deux propriétaires de magasin. Lesquels disent tous être volés par H.Sanfo et ses compères au début du mois de mai. Ils (les victimes) témoignent d’être dépossédés de leurs marchandises dont les valeurs varient entre 370.000FCFA à 390.000FCFA.

A cet effet, après avoir été cuisiné par la BR dudit commissariat, il a reconnu les faits tout en faisant des aveux. Selon lui, il voyait ses complices dans un café ou ceux-ci se montraient avec beaucoup d’argent. « A chaque fois que nous nous rendons chez le vendeur de café pour consommer, je voyais les susnommés avec beaucoup d’argent. Lorsque je les ai demandé ce qu’ils faisaient comme activités, ils m’ont laissé entendre qu’ils sont des cambrioleurs et que je peux me joindre à eux afin que nous pillons des boutiques. J’ai accepté volontiers car j’avais besoin de l’argent. C’est dans ce cadre qu’il y a deux  mois environ, ils m’ont dit qu’ils ont  ciblé une boutique à N’Gabacoro Binabougou et que nous pouvions aller la cambrioler. C’est ainsi que tard dans la nuit, à trois, nous nous sommes dirigés vers ce commerce. Lorsque nous y sommes arrivés, je suis resté dans la rue au guet et les prénommés sont rentrés dans la boutique. En sortant, ils m’ont exhibé des paquets de thé, de cigarette et du sucre. Ce sont eux qui ont vendu ces butins à un prix que j’ignore. Ils m’ont quand même donné 5.500FCFA comme ma part » a avoué le jeune.

Après ce coup, poursuit-il : «  ma fiancée a accouché et je voulais organiser une soirée inédite. Puisque je n’avais pas assez de moyen, j’ai sollicité le service de mes compagnons afin que nous partions cambrioler certains commerces au marché de Médina Coura ». Une énième proposition que ses complices ont acceptée. Ainsi, le 20 mai 2022, le matin de bonne heure, l’un de ses complices a pris un pied-de-biche et ils sont allés devant une boutique où on vend des tissus Wax et des Bazins. « A l’aide de son pied-de-biche, mon collègue a défoncé la porte de la boutique. Au moment où nous étions prêts à entrer dans le magasin, nous avons été surpris d’entendre quelqu’un qui a crié au voleur. Mon camarade s’est échappé. Malheureusement pour moi, j’ai été appréhendé et conduit au niveau du Poste de Police du Marché de Médine, ensuite, au Commissariat de Police du 3ème Arrondissement…» a-t-il détaillé.

Aussi, sur le lieu de l’infraction, il a été découvert 1 couteau et 1 cadenas endommagé. Pour ce qui est des complices du soudeur-voleur, les investigations sont en cours pour mettre la main sur eux. Par conséquent, H. Sanfo a été déféré depuis le 24 mai à la MCA pour cambriolage.

Par Mariam Sissoko

Source: Le Sursaut