Le Mali doit « plus de 200 milliards de FCFA d’impayés » à ses partenaires

A cause des sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA, le Mali doit plus de 200 milliards de FCFA d’impayés à ses partenaires. Cette déclaration a été faite par le ministre de l’Économie et des finances, dans une interview accordée au quotidien national L’Essor.

Le ministre de l’économie et des finances indique que « cette décision a engendré l’indisponibilité des ressources de l’État déposées en compte à la BCEAO ». Alousséni Sanou déplore que « l’État ne puisse plus honorer ses engagements vis-à-vis des bailleurs de fonds et ses créanciers ». Selon le ministre, les échéances à payer non honorées avec les différents créanciers atteindront près de 30 milliards de FCFA. Alors qu’elles seront de 175 milliards de FCFA pour les investisseurs, soit un total de 205 milliards de FCFA, précise-t-il.

« La fermeture des frontières cause une baisse des recettes »

Toutefois, le ministre rassure que « les opérations d’injection de liquidité de la BCEAO permettent aux banques maliennes de financer le déficit budgétaire de l’État. Un déficit estimé à mille milliards de Fcfa ». Alousséni Sanou regrette la fermeture des frontières qui a entraîné une baisse des recettes intérieures. Le Chef de l’hôtel des finances du Mali évoque un manque à gagner de quelques centaines de milliards de Fcfa dans les recettes douanières et fiscales.

Face à cette situation, le ministre Sanou propose la mise en œuvre « de reformes structurantes afin d’assurer l’indépendance économique du Mali, pour le bonheur de tous les maliens ».

La crédibilité du Mali en jeu

Des économistes estiment que ce retard de paiement pourrait toucher la crédibilité du Mali vis-à-vis de ses partenaires. Ils indiquent que le pays est exclu du système de la BCEAO et ne peut rembourser ses dettes vis à vis de ses créanciers même s’il le souhaite. L’économiste Modibo Mao Macalou pense que l’alternative pour le Mali est de dialoguer avec la CEDEAO en vue de la levée de l’embargo. Car, dit-il, « la solution est maintenant politique et non juridique ».

Source : Studio Tamani

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