A l’issue de la phase nationale des Assises Nationales de la Refondation (ANR), tenue du 27 au 30 Décembre 2021 au centre international de conférence de Bamako (CICB), une nouvelle période pour la transition allant de six (06) mois à cinq (05) ans a été proposée par les participants. Un chronogramme électoral a été élaboré à cet effet par les autorités et soumis à l’appréciation de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Depuis la publication de ce chronogramme, qui n’a d’ailleurs pas été adopté, des partis politiques et organisations de la société civile commencent à hausser le ton pour dénoncer une confiscation du pouvoir. C’est le cas du Collectif de Défense des Acquis Démocratiques (CODEF-AD) qui a appelé, le 02 Janvier 2022, lors d’une conférence de presse, à un sursaut national contre ladite prolongation de la transition.
Faut-il toujours rappeler que cette prolongation allant de six (06) mois à cinq (05) ans est une proposition des Assises Nationales de la Refondation auxquelles l’ensemble des forces vivres de la nation étaient invitées. Ceux-là et celles-là qui sont en train de crier aujourd’hui sur tous les toits contre cette proposition devraient avoir plutôt la sagesse pour accepter de participer aux débats des assises afin d’exprimer leurs positions à l’opinion nationale et internationale. Surtout quand on sait que le président de la transition, Col. Assimi Goïta, a même eu à repousser la date de la rencontre pour un souci d’inclusivité tout en rencontrant les dissidents à Koulouba où il les avait, une fois de plus, invités à participer aux Assises. Donc, l’occasion a été donnée à maintes reprises à tous les dissidents pour qu’ils puissent aller défendre leurs positions publiquement.
Mieux, rien ne garantit que cette proposition de prolongation de six (06) mois à cinq (05) ans est un acquis. Tout dépendra des autorités de la transition, de la CEDEAO et de la communauté internationale. Déjà, le chronogramme électoral a été présenté le 31 décembre 2021 à Nana Akufo-Addo, président du Ghana et président en exercice de la CEDEAO, par le Chef de la Diplomatie malienne, Abdoulaye Diop. Ainsi, la question sera au centre d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’organisation le 9 janvier 2022 à Accra au Ghana.
Une fois de plus, l’on doit toujours se rappeler qu’en cette période difficile, il revient aux Maliens de préserver l’intérêt supérieur de la nation. C’est la seule façon pour le peuple malien de se faire respecter et d’être maître de son destin.
Ousmane BALLO / Afrikinfos-Mali
Last Updated on 04/01/2022 by Ousmane BALLO