L’alimentation en eau potable de Dialakorobougou, sur l’axe Bamako – Ségou connaît des perturbations depuis plusieurs jours. Ce besoin vital est devenu une denrée rare quasiment, suscitant ainsi la colère contenue des habitants, qui se sont abstenues pour l’instant de manifester dans les rues.
Les robinets sont à sec et les responsables de la société de distribution d’eau se reposent sur leurs lauriers. Cela ne se passe en pleine chaleur infernale, et qu’adviendra-t-il en période caniculaire ?
Face à cette situation, de nombreux foyers préfèrent s’approvisionner auprès des forages privés ou carrément dans les puits dépourvus de fermeture et dont la qualité et le goût de l’eau sont sujets à caution. Le niveau de la nappe phréatique a considérablement baissé dans certains cas, d’autres puits se sont asséchés.
D’après plusieurs citoyens, l’eau du puits qui était limitée uniquement aux besoins d’arrosage des arbres ou de lessive durant la saison des pluies est devenue le breuvage par défaut. “Pour choisir, il faut que l’offre soit multiple. Les plus nantis ont recourt à l’eau minérale. Mais combien peuvent s’offrir ce luxe dans cette localité pauvre ».
Et d’ajouter : “De nombreux citoyens parcourent le plus souvent une bonne distance pour ramener de l’eau de puits.” Les résidents s’interrogent en conclusion : “Comment est-ce possible que Dialakorobougou connaisse une pénurie d’eau domestique alors qu’elle est à quelques jets de pierres du fleuve Niger ?”
Source : L’Informateur
Last Updated on 10/11/2021 by Ousmane BALLO