Situation du pays : BIPREM Fasoko et AMLCD se prononcent !

Le Bloc d’Intervention populaire et pacifique pour la Réunification entière du Mali (BIPREM Fasoko) et ses partenaires ont organisé une conférence de presse le 09 octobre 2021 à la Maison de la Presse, afin de clarifier sa position sur les Assises nationales de Refondation et la prolongation de la transition. Pour le BIPREM Fasoko et ses partenaires, tout sauf une prolongation de la transition en cours.

C’est une conférence qui a regroupé en partie des organisations de la société civile dont l’Association malienne de Lutte contre la Délinquance financière (AMLCD) ; la Communauté de Pratique en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC), l’Association Zéro Violence, la Plateforme contre la Corruption et le Chômage… Le thème central de la conférence était : « La guérison durable du Mali par un traitement locale ».

Le président du BIPREM Fasoko, Lassine Diawara, a commencé son intervention par les Assises nationales. « Le Premier ministre actuel a proposé des Assises nationales. Ce n’est pas mal de discuter, c’est toujours une bonne idée d’échanger autour des questions essentielles. Mais, malheureusement ce n’est pas une discussion, c’est des ordres qu’il donne pour faire exécuter sa volonté. Quand on parle des assises, où on dit que les participants en principe doivent décider, on ne doit pas aller devant les médias occidentaux pour donner à ceux-ci les résultats des futures assises qui doivent avoir lieu. Il a dit je cite ‘’la prolongation de la transition sera faite entre quelques semaines et quelques mois”. Donc, pourquoi tenir des assises qui doivent coûter deux milliards cinq cent millions de FCFA, pendant que les résultats sont connus d’avance ? Alors que des besoins se trouvent à plusieurs autres niveaux », a-t-il souligné.

Ensuite, le président de BIPREM Fasoko a fait deux grandes propositions de solution pour une sortie de crise dont la première par l’union et la concertation de la société civile et la seconde par la gestion de l’organe unique de gestion des élections par la société civile.

De son côté, Boubacar Sidiki Diarra, vice-président de BIPREM Fasoko, a invité les autorités de la Transition à respecter le délai de la transition. Après avoir dénoncé les Assises nationales qui, selon lui, ne sont qu’une manigance des autorités pour prolonger la transition, Boubacar Sidiki Diarra estime que ce processus est un non-événement.

Par ailleurs, le vice-président du BIPREM Fasoko a salué les efforts déployés dans le secteur de la justice dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali.

Quant à Moussa Ousmane Touré, président de l’Association malienne de Lutte contre la Corruption et la Délinquance financière, son intervention s’est accentuée sur le sous-thème : « Les grandes conséquences socio-économiques de la corruption et la délinquance financière au Mali ». Pour lui, la lutte contre la corruption commence au sein de la justice malienne et elle doit rétablir les biens de l’Etat. Selon lui, c’est à travers la justice que le Mali peut générer plus de quinze milliards de FCFA perdus par la corruption, sans pourtant préciser les circonstances.

Daouda ARAMA

Source : Ziré