Les 100 Jours du Gouvernement de Choguel : un bilan de mi-parcours actif  

A l’occasion des 100 jours franchis à la tête du Gouvernement de la transition sous la présidence du Colonel Assimi Goïta, le Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga, a fait dresser par son Cabinet un bilan à mi-parcours. Un passage en revue de ce qui a été réalisé en termes d’acquis prévus dans la feuille  de route de la transition, ce qui reste à faire et des projections.

Le Colonel Assimi Goïta, dès après son installation officielle aux commandes de la transition en vigueur, a misé sur  le Président du Comité stratégique du M5-rfp, Dr. Choguel Kokalla Maïga, pour diriger son Gouvernement en lui confiant le poste de Premier Ministre, le 7 juin 2021. Suivant la tradition établie en la matière, à l’issue des 100 premiers jours de gouvernance, une esquisse de bilan à mi-parcours s’impose. C’est dans ce cadre qu’il a été rendu public un aperçu axé sur les actes posés, les défis à relever et les perspectives à l’actif du Gouvernement de Choguel Kokalla Maïga.

Pour ce bilan de mi-parcours, on retiendra qu’au cours de ces 100 joursDr. Choguel Kokalla Maïga et son Gouvernement ont  diagnostiqué la situation du pays. Une thérapie devant permettre de ressortir les grands maux dont souffre profondément ce pays afin de trouver les grands remèdes.

En effet, en termes d’acquis, les actes un certain nombre d’actes a été concrètement posés.

Primo, dans le domaine du dialogue social, il y a eu une série d’initiatives et d’actions prises en direction des Organisations syndicales pour restaurer la stabilité sociopolitique. Cela, dans un souci d’inclusivité et de recherche de consensus le plus large possible sur les grands sujets liés à la vie de la Nation.

Sur le front syndical,  les revendications des travailleurs ont été prises en compte tant dans leur forme que dans leur fond. Bien que le processus de rectification de la transition du 24 mai 2021 est intervenu dans un contexte de vives tensions sociales,  l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la principale centrale syndicale, s’apprêtait à déclencher une grève illimitée, après une série de cessations concertées de travail, entre les mois de mars et avril. Le Premier Ministre a, dès sa nomination, a su instaurer avec tact un mécanisme de dialogue social dans ses priorités. Ce qui a permis de créer les conditions de sérénité nécessaire concourant à une transition apaisée puis procéder à l’adoption d’un pacte de stabilité sociale.

Les protocoles d’accord signés avec les trois principales centrales syndicales  nationales (l’Union Nationale des Travailleurs du Mali-UNTM ; la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali- CDTM et la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali – CSTM) dans l’intervalle de juin et août 2021, ainsi qu’avec les syndicats sectoriels, s’inscrivent dans ce cadre.

Autre acquis, il y a l’harmonisation de la grille indiciaire des travailleurs régie par le Statut général de la Fonction publique. Ce qui marque constitue une avancée significative dans le règlement escompté des grèves incessantes. A court terme, le Gouvernement s’attèle à l’organisation de la conférence sociale destinée à prendre en charge toutes les préoccupations des Travailleurs et à refonder le pacte social. Les syndicats des surveillants de Prison et des greffiers et secrétaires de Greffe sont en passe d’obtenir  un accord avec le Gouvernement.

En substance, tels sont  des actes concrets posés au cours de ces cent derniers jours qui ont contribué le front social de connaitre un début d’accalmie encourageante.

En outre, il est à noter à l’actif de l’actuel Gouvernement, le règlement de six mois d’arriérés de salaires au bénéfice des travailleurs de chemin de fer du Mali et des droits des partants volontaires à la retraite et des  compressés de l’Etat dont les dossiers étaient en souffrance depuis près de 30 ans.

Secundo, relatif au processus de paix, il y a eu des efforts ayant permis de rétablir l’élan de confiance entre les Acteurs. Sous l’actuel Gouvernement, des actions concrètes entreprises pour la restauration du climat de sécurité entre les Acteurs politiques et les Leaders des mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale au Mali. Le chantier de la paix et de la sécurité fait partie des Axes prioritaires du Plan d’actions du Gouvernement de Dr Choguel Kokalla Maïga… Il est un des déterminants de la Transition et la condition sine qua non pour la tenue du scrutin référendaire et des élections générales de 2022.

Une somme de stratégies a été adoptée par le Gouvernement pour réaliser ses activités contenues dans son Plan d’actions visant à renforcer les effectifs des Forces armées et de sécurité pour un meilleur maillage du territoire, à travers le recrutement de personnels dans tous les corps de l’Armée. D stratégies axées également sur le renforcement des capacités, des vecteurs aériens et la poursuite de la construction des « Bulles de sécurité » pour mieux faire face à la guerre asymétrique dans le cadre de l’opération MALIKO contre le terrorisme.

Certes, le climat sécuritaire reste délicat et précaire, voire incertain sur l’ensemble du territoire national. Mais, les efforts déployés au cours de ces trois derniers mois ont permis un début d’amélioration progressive de la sécurité dans plusieurs zones du territoire national et la baisse du niveau infernal de violences. Cet acquis non négligeable résulte de la multiplication des patrouilles de courte, moyenne et longue portée, qui visent à rechercher et à détruire les nids des bandits armés et des terroristes.

L’accélération du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et intégration des ex combattants (DDR) a connu des avancées significatives. Ceci, sans porter aucunement préjudice sur les détails techniques en cours de discussion entre le Gouvernement et les Mouvements signataires de l’Accord sur les quotas des ex combattants à intégrer et à insérer dans les effectifs des Forces armées et de sécurité et à  insérer dans la vie socioéconomique du pays. .

Pour ce qui concerne la dissolution des groupes d’auto-défense, un processus axé sur l’approche communautaire est engagé afin de stabiliser les Régions du Centre et du Nord du pays.

Bref, pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, le Gouvernement de transition et les Mouvements signataires du présent Accord poursuivent leurs discussions. Pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger II, un plan d’Inclusivité est  engagé dans un esprit de confiance et de responsabilité. C’est au sein d’un cadre nouvel intitulé « Cadre Inter malien pour la mise en œuvre de l’Accord ».

A la faveur du processus rectificatif du 24 mai 2021, les Mouvements signataires de l’Accord ont le courage de contribuer activement aux actions du Gouvernement de transition et du Conseil National de Transition (CNT), l’Organe législatif intérimaire. Tous les mécanismes de mise en œuvre et de suivi de l’Accord sont pleinement fonctionnels, notamment le Comité de suivi de l’Accord (CSA) dont la dernière réunion s’est tenue le 27 juillet 2021 à Bamako. La 43e session tenue le 29 juin a été présidée par le Premier Ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, pour marquer l’engagement du Gouvernement et renforcer son leadership sur le processus.

Le processus de DDR/Intégration se poursuit à travers le processus d’intégration d’ex-combattants issus des mouvements signataires, le retour au sein des Forces armées de 860 Anciens déserteurs.

Tertio, côté Réformes politiques et institutionnelles, les événements du 18 août 2020 ont révélé la profonde aspiration des Maliens au changement. La rectification de la trajectoire de la transition, intervenue le 24 mai 2021, est toute aussi révélatrice de la nécessité vitale de réaliser les trois besoins essentiels à la survie de la Nation malienne. Il s’agit du besoin de sécurité, du besoin de justice et du besoin de réforme, de refondation de l’Etat.

L’axe II du Programme d’actions du Gouvernement vise expressément cette dernière dimension, à savoir les réformes politiques et institutionnelles. Avant même l’avènement de la transition, la question des réformes politiques et institutionnelles se posait avec acuité et était au centre des revendications  unanimes de la classe politique et de la société civile maliennes, toutes tendances confondues. Pour satisfaire ce besoin, le Gouvernement a entrepris un vaste plan de réformes devant aller au-delà du seul besoin de relecture des textes fondamentaux de la République. Il s’agira désormais de tous les fondements de notre société et tous les secteurs  vitaux de Nation (Armée, Sécurité, Education, Santé, Foncier, Gouvernance, Lutte contre la corruption et l’impunité, etc.) Leur finalité est de repositionner le Mali sur une dynamique vertueuse, à travers des Institutions fortes et légitimes à même d’assurer sa stabilité durable de l’Etat et de la Nation…

Le besoin de réforme est une quête vieille d’au moins deux décennies mais elle reste une aspiration encore inaboutie faute de volonté et de courage politiques. La crise postélectorale 2018, ainsi que la grave crise politique de 2020 prouvent à suffisance que la démocratie malienne ne peut pas faire durablement l’économie des réformes, voire de la refondation de l’État.

De juin à septembre 2021, le Chef du Gouvernement a organisé des rencontres d’échanges autour des grandes questions avec l’ensemble de la classe politique, de la société civile et de toutes les forces vives de la Nation, y compris les minorités religieuses, les confréries traditionnelles, les chefferies traditionnelles, les personnes handicapées, les chambres des métiers et les chambres consulaires, les organisations des femmes et des jeunes, les syndicats ; bref, l’ensemble des segments de la société malienne.

Djankourou

Source : L’Aube

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