Le Syndicat National de l’Education et la Culture (SNEC) a animé le 04 septembre 2021 un point de presse au cours duquel elle a félicité ses militants pour la tenue des examens de fin. Toutefois, il plaide pour l’amélioration des conditions des enseignants des écoles communautaires, grands contributeurs à la réussite des examens.
Boycottés par la synergie des enseignants signataires du 15 Octobre 2016 pour non application de l’article 39, la surveillance et les corrections des épreuves des épreuves de fin d’année ont finalement été confiées aux le Syndicat national de l’Education et la Culture (SNEC) et aux enseignants non concernés par la grève des »trenteneuvistes ». Ainsi, malgré certaines difficultés, les examens de fin d’année ont bel et bien eu lieu grâce au SNEC, aux enseignants des écoles privées et à ceux des écoles communautaires.
Ce samedi, les membres du SNEC ont animé ce point de presse afin de se réjouir d’un défi qu’ils viennent de relever. Il s’agit de la tenue des examens de fin d’année. Le secrétaire général du SNEC, Moustapha Djité, a donc salué la bravoure de tous ses camarades militants. « Le SNEC s’est engagé et a tenu sa promesse grâce à laquelle les examens de fin d’année ont pu se tenir à la date indiquée. Nous remercions tous les membres du SNEC, les enseignants du privé et les enseignants des écoles communautaires. Ce fut difficile mais, nous avons tout de même gagné le pari et j’espère que le gouvernement sera reconnaissant à l’égard de ceux qui se sont engagés pour la cause », a-t-il souligné.
Sur la qualité des examens, le secrétaire général du SNEC estime que les épreuves de l’année scolaire 2020-2021 se sont déroulées dans la plus grande rigueur possible. « Il y a certainement eu des projets de sabotages de ces examens par ceux-là qui ne voulaient pas qu’ils aient lieu. Voilà pourquoi nous avons vu des attroupements devant les centres d’examens et surtout les tentatives de fuite de sujets ou de fraudes. Mais dans tous les cas, les auteurs ont été appréhendés et traduits devant la justice. Les examens se sont donc tenus dans les conditions idoines », a-t-il déclaré.
Les acteurs de cette ‘’réussite’’ ont même bénéficié des félicitations du Collectif des Mamans pour Sauver l’École. Selon Mme Koumba Yarisso, présidente dudit Collectif, si les enseignants ont des droits, il en est de même pour les enfants et nul n’a le droit de violer le droit de l’autre. « C’est pourquoi, nous remercions ces enseignants qui ont compris le sens de la responsabilité de l’enseignant qui sait que l’avenir d’un enfant prime en tout état de cause », a-t-elle souligné.
Quid des conditions des enseignants communautaires ?
Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, le secrétaire général du SNEC, Moustapha Djité, a estimé qu’il y a une injustice dans le traitement des enseignants des écoles communautaires qui exécutent les mêmes tâches que ceux des collectivités. «Voilà pourquoi je remercie l’Union des Travailleurs du Mali qui a obtenu des augmentations pour ces enseignants du communautaire. Nous savons tous que beaucoup d’enseignants des écoles communautaires vivent avec une subvention de 25 000F CFA et d’autres même travaillent gratuitement. L’UNTM dans ses négociations avec le gouvernement a pu obtenir une subvention de 50 000 pour tous les enseignants des écoles communautaires et cette grille sera appliquée en octobre prochain. Nous savons que vous méritez mieux que cela, mais il est aussi bon de souligner ce qui a été fait », a-t-il expliqué
Amadou Kodio
Source: Ziré