Maison centrale d’Arrêt de Bamako : Soumeylou passe la nuit avec plus de 93 détenus

La jeunesse du parti ‘’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP)’’, les Mouvements et Clubs de soutien à Soumeylou Boubèye Maïga ont animé un point de presse, le 1er septembre 2021, à Tominkorobougou, au siège du parti. L’objectif était de soutenir leur président incarcéré depuis le 26 août 2021 à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako, dans l’affaire dite « Achat d’avion présidentiel et d’équipements militaires ».

Au cours de cette conférence, il était principalement question, pour les jeunes de l’ASMA-CFP, d’évoquer les conditions de détention de leur président, son état de santé et de lui témoigner le soutien du parti. Il s’agissait aussi, pour ces jeunes, de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur cette arrestation qu’ils jugent ‘’illégale et arbitraire’’.

Selon le président des jeunes de l’ASMA-CFP, Abidina Karambé, l’état de santé de Soumeylou Boubèye Maïga est fragile et les conditions de sa détention sont peu proportionnelles à sa dimension. « Il est à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, où s’accroupissent plus de 3500 détenus, dont plus de 200 terroristes. Le président passe la nuit avec plus de 93 détenus. Nous sommes inquiets de ses conditions de détention», a déclaré Abidina Karambé, président de la jeunesse ASMA-CFP.

Aussi, les jeunes de ASMA-CFP estiment que l’arrestation de leur président a une connotation beaucoup plus politique que juridique. « Soumeylou Boubèye Maïga est l’un des chefs de parti politique qui a dit de façon très claire et solennelle qu’il n’est pas question de prolonger la durée de la transition. Il a également exprimé ses réserves sur la mise en place de l’organe unique de gestion des élections, ainsi que sur les assises nationales annoncées par le Premier ministre », rappelle le président des jeunes de l’ASMA-CFP. Pour Abidina Karambé, le dossier a pris une tournure politique. « Tout le monde sait que Soumeylou Boubèye Maïga est un prétendant sérieux à l’élection présidentielle de 2022, d’où tout cet acharnement contre sa personne », a-t-il ajouté.

Parlant du classement du dossier sans suite dans un premier temps par le Pôle économique et financier, Abidina Karambé a précisé : « Toute tentative de réouverture de dossier à des fins politiques et politiciennes ne saura prospérer dans un Etat de droit. Ce sont des charges fallacieuses à notre avis. Personne n’est au-dessus de la loi. Le camarade Soumeylou Boubèye Maïga est un justiciable comme tous les Maliens, mais de vouloir politiser le dossier et l’envoyer en prison pour des fins politiques, c’est ce qui est dangereux dans un Etat de droit. »

Daouda Arama

Source : Ziré

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