Mali: l’ONU s’alarme de l’augmentation des atteintes aux droits de l’homme depuis six mois

La Haut-Commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet appelle les autorités de Bamako à mener des enquêtes impartiales pour lutter contre l’impunité. Les homicides et les enlèvements sont majoritairement le fait des groupes armés non étatiques en particulier jihadistes, mais les forces maliennes de sécurité et de défense sont aussi responsables d’une partie des violations des droits humains.

Les chiffres de l’ONU sont implacables : 617 atteintes aux droits de l’homme depuis janvier au Mali, dont 165 homicides, 40% de plus qu’au cours des six mois précédents. Quant aux enlèvements, la Minusma en a dénombré 328, deux fois plus en six mois que pendant toute l’année 2020, quatre fois plus qu’en 2019.

Des violations des droits de l’homme avant tout commises par les groupes armés non étatiques, qu’ils soient jihadistes (JNIM, EIGS), ou communautaires. Mais les forces de défense et de sécurité maliennes ne sont pas en reste, avec 213 violations des droits de l’homme en six mois, dont 44 exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires de civils.

La Haut-Commissaire aux droits de l’homme s’est alarmée de ce triste bilan dans un communiqué. « J’exhorte les autorités maliennes à briser le cycle de l’impunité », a déclaré Michelle Bachelet, et à mener des enquêtes rapides, approfondies, impartiales et efficaces sur toutes les allégations de violations des droits de l’homme, y compris celles commises par l’armée. « L’obligation de rendre des comptes doit prévaloir, a-t-elle souligné, pour garantir la paix. »

Source : RFI

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