C’est parti pour 18 mois chromo. Après la publication de la Charte de la transition dans le journal officiel ce 1eroctobre 2020, l’on peut dire que les choses se clarifient et que Bah N’Daw, en vrai président de transition, chef de l’Etat, peut se mettre au travail sans autre forme protocolaire. D’autant plus que les attentessont énormes etqueles défis dépassent tout commentaire.
Comme définies dans la Charte de la transition, les missions de Bah N’Daw s’articulent autour du rétablissement et durenforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national; du redressement de l’Etat et de lacréation des conditions de base pour sa refondation; de la promotion de la bonne gouvernance ; de la refonte du système éducatif ; de l’adoption d’un pacte de stabilité sociale; du lancement du chantier des réformes politiques institutionnelles, électorales et administratives; de l’organisation des élections générales et de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Certes, la seule période de la transition ne suffit pas pour mettre en œuvre tous ces points, mais il s’agira pour les organes de la transition de montrer la voie aux futures autorités qui seront démocratiquement mises en place. Mais, la plus grande exigence de cette transition reste forcément l’organisation des élections générales libres, transparentes, crédibles et sécurisés. Une mission à réussir à tout prix.
Même si c’est le vice-président de la transition qui est chargée des questions de défense et de sécurité, le chef de l’Etat reste le premier garant de l’unité nationale, de l’indépendance de la patrie et de l’intégrité du territoire national comme indiqué dans le serment que les deux (Bah N’Daw et Col. Assimi Goita) ont prêté le 25 septembre 2020 devant la Cour Suprême.
C’est pourquoi, il est important que chacun se mette rapidement au travail et que la question de sécurité soittraitéesans complaisance et de manière rationnelle. Parce que le résultat de cette transition en dépend. Si l’on veut que cette transition aboutisse àunMali nouveau, il faut faire en sorteque les élections générales prochaines se tiennent sur l’ensemble du territoire national et dans la plus grande sécurité. Aussi, faut-ilengager des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives. Pour gagner ce pari, il faut, dès à présent, commencer à préparer le terrain. Donc, le Col. Assimi Goïta doit sortir des salons vitrés pour se consacrer à la tâche qui lui revient et qu’il a juré d’accomplir avec dignité, honnêteté et fierté.
Quant à Bah N’Daw, il doit rapidement mettre en place les autres organes nécessaires pour la conduite de cette transition. Car, rien ne sert de tergiverser autour de l’essentiel. Nous devons tous être conscients d’une chose : toutes les secondes qui passent sont précieuses pour la réussite de cette transition dont dépend la survie de notre chère patrie : le MALI.
Ousmane BALLO
Source : Ziré
Last Updated on 07/10/2020 by Ousmane BALLO