L’enseignement supérieur en grève de 48 heures à partir du 20 octobre

Voilà les 17 points de revendications dont l’application de l’article 66 du Statut des Enseignants-Chercheurs !  Le Syndicat national de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP) a projeté une grève de 48 heures à compter du 20 octobre 2020. En tout, les Enseignants du supérieur revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail en 17 points parmi lesquels l’application immédiate de l’article 66 du Statut des Enseignants-Chercheurs en vue de l’augmentation de 20% de la grille indiciaire.

La crise scolaire au Mali n’a pas encore connu son épilogue. Même si les nouvelles autorités ont pu mettre fin à la grève des enseignants du fondamental et secondaire avec l’application « intégrale » de l’article 39 du Statut particulier du personnel enseignant, ceux du Supérieur viennent d’entrer dans la danse. Leur syndicat, le Syndicat national de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP) projette une grève de 48 heures à partir du 20 octobre 2020. Ces deux jours de grève seront suivis, si les doléances des Enseignants ne sont pas satisfaites, par une autre grève de trois jours. C’est tel est le contenu du préavis de grève du SNESUP déposé sur la table du ministère du Dialogue social, du Travail, et de la Fonction publique.

Les 17 points de revendications du SNESUP

Les revendications des Enseignants du supérieur concernent 17 points. Ces points de revendications sont, entre autres : l’application immédiate de l’article 66 du Statut des Enseignants-Chercheurs en vue de l’augmentation de 20% de la grille indiciaire ; l’application immédiate de la prime de recherche conformément à l’article 34 du Décret N°2017-0850/P-RM du 09 octobre 2019 fixant les modalités d’applications du Statut des Enseignants-Chercheurs ; l’augmentation de 2 ans de l’âge de départ à la retraite  pour les Professeurs /Directeurs de recherche et  les Maitres de conférence/Maitres de recherche conformément à l’article 97 du Statut des Enseignants-Chercheurs ; le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires et des frais de taches liés aux examens ; le rétablissement immédiat des retenues arbitraires opérées sur les salaires des doctorants  à l’Institut nationale de formation en sciences de la santé (INFSS) et le déblocage des demandes de congés de formation ; l’effectivité du paiement des salaires des travailleurs contractuels de l’Institut d’Économie rurale (IER) par la subvention de l’État ; l’annulation de la décision de licenciement des agents du centre régional de Recherche  agronomique de Sotuba  pour faits de grève ; l’effectivité du fonds « Études et Recherche » pour les institutions d’enseignement supérieur et de la Recherche ; l’intégration de 59 travailleurs contractuels de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans la Fonction publique issus des 502 contractuels ; la hiérarchisation des Attachés de Recherche et des Assistants par la relecture de l’article 15 du Décret N°2017_0850/P-RM du 09 octobre 2019 fixant les modalités d’application du Statut d’Enseignants-Chercheurs ;  l’effectivité de la régularisation de la situation administrative et financière des agents de l’Institut d’Économie rurale (IER) et du Centre National de Transfusion sanguine ( CNTS) ; la signature du décret d’attribution de passeports de service aux Enseignants-Chercheurs ;  l’acquisition de navettes au profit des travailleurs du Pôle universitaire de Kabala ; la construction d’une cité des enseignants au pôle universitaire de Kabala ; la construction et l’équipement de la bibliothèque universitaire centrale ; l’opérationnalisation du plan de sécurisation de l’espace universitaire.

Si ces points de ne sont pas satisfaits, les Enseignants observeront une grève de 2 jours à partir du 20 octobre 2020.

Selon un syndicat que nous avons contacté, la date de la grève peut changer. Le document qui nous a été soumis n’est qu’un projet.

Boureima Guindo

Source: Le Pays