‘’Sans Détour’’/Boubou à Kidal et Ménaka : l’espoir renaît !

C’est à Ménaka le 7 mars 2020 que la visite de 72 heures du Premier ministre, Boubou Cissé, a pris fin dans la partie septentrionale du pays. Une tournée qu’il a  démarrée à Kidal, avant de se rendre à Tessalit puis à Aguelhok. Désormais, c’est une visite qui doit permettre un nouveau départ pour un Mali réunifié dans la paix et dans la stabilité. Ensemble, les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et le gouvernement doivent s’atteler à mettre en échec tous les faucheurs de paix dans ces différentes localités concernées.

Mais pour réussir ce deal, les deux parties doivent nourrir une vraie  confiance l’une envers l’autre. Cela pour permettre le retour rapide de l’administration afin de faire face aux besoins des populations locales. D’autant plus que ces différentes villes se trouvent actuellement confrontées à des problèmes qui bloquent ou ralentissent leurs développements. Déjà dans la ville de Kidal, visiblement coupé du reste du pays, les populations manquent presque de tout. Pas d’électricité, pas d’eau potable, pas de portion de voie bitumée. Un constat qui est presque général dans le nord du pays.

Un autre constat : ces régions sont quasiment  toujours sous le contrôle des groupes armés. La preuve est que la sécurité du Premier ministre et sa délégation a été assurée par des éléments de la CMA tout au long de leur visite dans la région de Kidal. Pour changer la donne, il faut des actions concrètes de développement et le retour effectif de l’administration non seulement à Kidal, mais aussi dans toutes les régions du nord.

Mais ce qui est évident, pour que ce retour soit effectif et durable, il faut renforcer le dispositif sécuritaire permettant aux agents de l’Etat de travailler en toute quiétude. Certes, depuis mi-février 2020, au moins un bataillon des forces armées maliennes reconstituées est déployé dans la plupart de ces régions, mais pour asseoir l’autorité de l’Etat partout dans le nord, il faut aussi une présente forte des forces armées maliennes dans les capitales régionales, dans les cercles et dans toutes les autres localités à haut risque.

C’est le seul moyen de reconquérir la confiance des populations. Cela permettra aussi aux autorités de couper la connexion entre ces populations et les groupes armés  en jouant sa mission de protection, de partage égal des services sociaux de base  et bien d’autres avantages.

Ousmane BALLO