Levée des check-points de Dana Ambassagou : les populations de la zone en colère !

Après la suppression des check-points du mouvement armé d’auto-défense Dana Ambassagou sur la route nationale RN16 de la région de Mopti à la demande du Premier ministre, Boubou Cissé, les attaques ont repris. Le 27 février 2020, deux convois de transport en commun ont été attaqués sur le même axe. Une situation qui met  désormais en colère les populations de la zone.

Le Premier ministre, Boubou Cissé, a effectué les 22 et 23 février 2020, une visite dans la région de Mopti pour recueillir les douleurs des populations victimes d’attaques il y a trois semaines  dans les cercles de Bankass et Bandiagara.

Une visite au cours de laquelle, le chef du gouvernement a ordonné à l’Armée nationale la suppression des check-pointsdu groupe d’auto-défense Dana Ambassagou installés sur la RN 16 et qui couvrent plusieurs localités allant de Sévaré à Bandiagara en passant par Bankass, Koro jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso. L’utilité de cette brigade mise en place à la demande des différentes populations locales en détresse dans le but d’assurer leur propre sécurité en l’absence des forces de défense et de sécurité, n’est plus à démontrer.

La preuve : seulement quelques jours de la suppression de ces check-points, deux convois de transports en commun ont déjà été attaqués sur la même voie. L’un des bus a été complètement pillé et incendié. Quant à l’autre, il s’est échappé in extremis en enregistrant un mort et trois blessés. Depuis ce jour, c’est la panique générale et colère chez les populations qui se voient livrées à la fatalité et aux forces du mal sans soutien, ni défense. Puisque, selon plusieurs témoins, après la levée de ces postes des dozos, aucune présence militaire n’est encore constatée.

Face à cette situation, le 29 février 2020, l’association des jeunes ressortissants du pays dogon (CAJPD) a organisé une marchepopulaire à Bamako et dans les cercles de Mopti au cours de laquelle, elle a jugée cette décision du Premier ministre arbitraire au regard de la réalité du terrain. « Boubou dégage ! Boubou n’est plus notre Premier ministre ! Non à la  levée des check-points ! Nous voulons la paix et non la division ! Le pays Dogon fait partie du Mali ! Vive la sécurité ! » Voilà en gros les messages véhiculés par ces manifestants qui comptent, àpartir de ce lundi, mener d’autres initiatives allant jusqu’à la désobéissance civile et au rejet de l’autorité de Boubou Cisséen tant que chef du Gouvernement.

Amadou Basso

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