Violence chronique contre les civiles : IR GANDA fustige le silence de la communauté internationale

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L’Association des Communautés de Culture Songhoï en Mouvement (IRGANDA), en collaboration avec la Coordination des Associations pour la Paix, l’Entraide et le Développement au Mali (CAPEDEM), a animé un point de presse, le 16 septembre 2023 pour dénoncer et interpeller les autorités sur la recrudescence de l’insécurité dans le nord du Mali. Par la même occasion, IRGANDA a fustigé l’attitude de la communauté internationale et certains partenaires du Mali qui ont gardé le silence face aux massacres des populations.

Dans une déclaration conjointe, les Communautés de culture Songhoï en Mouvement (IRGANDA) et la Coordination des Associations pour la Paix, l’Entraide et le Développement au Mali (CAPEDEM), suite à la montée de l’insécurité au Mali, s’indignent contre l’attaque contre le bateau ‘’Le Tombouctou’’. Cet événement tragique a causé la mort d’un grand nombre d’enfants, de femmes et de vieillards, de plusieurs blessés avec l’incendie de nombreux biens matériels.

Dans sa déclaration, IRGANDA précise : « Tous les secteurs de la vie nationale ont été lourdement affectés et le fonctionnement des services de l’État a subi des perturbations. Une nébuleuse criminelle composée, entre autres, d’éléments disparates et très violents que sont les terroristes, les bandits armés, les narcotrafiquants ont commis des crimes barbares de toutes sortes sur les populations civiles et perpétré des crimes de la même ampleur contre l’État et les Forces de Défense et de sécurité ».

Ainsi, le président de ladite organisation, Ousmane Issoufi Maïga, a saisi l’occasion pour dénoncer les attaques contre les bateaux Firhoun, l’express les 1er et 02 septembre 2023, suivies des attaques du bateau ‘’Le Tombouctou’’, des camps de Bamba, de Gao et de Bourem respectivement les 07, 08 et 12 septembre 2023. Cela s’ajoute aux blocus de villes et de routes ; les incendies de villages et de greniers ; la destruction de récoltes ; les attentats et les assassinats ciblés ; la fermeture des écoles, des centres de santé et des marches ; les enlèvements de personnes, de troupeaux et autres biens matériels imposés par les terroristes, entraînant les populations dans un affrontement interethnique.

« Nous restons sereins face aux épreuves, c’est pourquoi nous convions tous les Maliens au calme, au discernement et à ne jamais faire d’amalgame car seule une poignée d’individus, avec des étrangers criminels, constituent les terroristes racistes. Nous nous engageons fermement à défendre notre vie et nos biens. Nous nous engageons également à protéger par tous les moyens de droit la dignité et la culture des Communautés Songhoï et la CAPEDEM », a déclaré l’ancien Premier ministre, Ousmane I. Maïga, président de IRGANDA.

IRGANDA comme CAPEDEM, elles ont dénoncé l’indifférence de la communauté internationale avant de lancer un vibrant appel à celle-ci pour condamner les massacres, les crimes odieux et les violences constituant des crimes contre l’humanité et la paix, ainsi que les crimes contre l’État.

Amadou Kodio

Source : Ziré