Mali-France : à la guerre comme à la guerre

Une semaine après avoir suspendu ses visas avec le Mali, les autorités françaises ont fait suspendre les vols d’Air France à destination de Bamako et de Ouagadougou pour deux semaines. Ces nouvelles mesures qui peuvent être considérées comme sanctions à Bamako, ont été justifiées à Paris par la montée de l’insécurité, classant le Mali en zone rouge.

Face à cette décision, les autorités de la transition ont aussitôt appliqué la mesure de réciprocité en suspendant à leur tour les visas du Mali à l’égard des Français avant de prolonger la reprise des activités de vols Air France contrairement à la date initialement retenue par la compagnie aérienne.

Concernant les mesures de réciprocité prises par les autorités du Mali relatives à la suspension des visas, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a estimé que « si quelqu’un marche sur ton pied, il ne faut pas lui donner l’occasion de revenir te marcher dessus encore. »

S’agissant du cas d’Air France, le chef de la diplomatie malienne a précisé que les autorités ont appris la décision de suspension de vols de ladite compagnie via les réseaux sociaux. Ce qui justifie, selon lui, la réplique des autorités. Ainsi, pendant qu’Air France s’apprêtait à reprendre ses vols vers Bamako le 11 août 2023, Abdoulaye Diop notifie que les autorités maliennes en ont décidé autrement en annulant l’autorisation de vols de la compagnie. « Si Air France est prête à revenir, il va falloir faire le rang et il se peut qu’on donne la place à d’autres compagnies », a-t-il précisé.

Amadou Kodio

Source : Ziré

Last Updated on 24/08/2023 by Ousmane BALLO