Meeting de soutien du M5-RFP à la junte : ces politiciens qui font honte à la démocratie !

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En organisant ce meeting dit de soutien au Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), les leaders du M5-RFP, tous politiciens,  veulent tout simplement influencer la junte militaire dans le seul but de faire partie des organes de gestion de la transition.

Tapis sur la place de l’Indépendance ce 21 août 2020, ces politiciens (Choguel Kokala Maïga, Modibo Sidibé, Me Mohamed Ali Bathily, Oumar Mariko, Cheick Oumar Sissoko, Jeamille Bittar, Clément Dembélé, Issa Kaou N’Djim, Me Mountaga Tall, Mohamed Salia Touré et autres) qui n’ont pas d’ailleurs eu le courage de condamner ce coup d’Etat qui viole le principe de la démocratie, veulent tout faire pour revenir aux affaires.

Le faisant, ils sont arrivés jusqu’à organiser un meeting de soutien à des assassins de la démocratie. Laquelle a favorisé le multipartisme dans notre pays. Même si l’on sait que ce coup de force pourra être d’une manière ou d’une autre la solution à la situation actuelle du pays, faut-il que ces acteurs politiques l’encouragent ? Le bon sens voudrait que cela ne se fasse pas. «Il n’y a pas de coup d’État, il n’y a pas de junte, nous avons des Maliens qui ont pris leurs responsabilités »,a d’ailleurs déclaré Mohamed Ali Bathily.

Des déceptions prévisibles !

Quoi qu’on dise, c’est la classe politique qui a entraîné ce pays dans cette situation. Depuis 92, ce sont les mêmes hommes politiques ou leurs héritiers politiques qui dirigent le pays. Celui qui se sent trahi ou lésé dans sa position, devient automatiquement un opposant et appelle le peuple à la révolte. Aujourd’hui, la plupart de ces leaders politiques et ceux de la société civile du M5-RFP se croient plus patriotes et plus républicains que les autres Maliens. Ils semblent même avoir l’intention de récupérer ou de réclamer la paternité de ce coup de force qui jure avec le principe de la démocratie. Tout cela, c’est parce qu’ils veulent leurs parts du gâteau. Donc, certains se voient déjà ministres de la transition. Mais beaucoup risquent d’être déçus les jours à venir. Si seulement le CNSP restait serein et se sert des leçons du précédent coup d’Etat du 22 mars 2012.

Ousmane BALLO

Source : Ziré