Il réclame de meilleures conditions de travail et de vie pour le personnel aujourd’hui engagé dans la lutte contre le coronavirus
Le comité syndical du Centre hospitalo-universitaire (CHU) du Point G, affilié au Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la femme (SNS-AS-PF), entend s’employer à la résolution des problèmes auxquels l’établissement de 3è référence, situé sur les hauteurs de la capitale, est confronté. Les responsables du comité ont exprimé cette intention de s’inscrire dans l’accompagnement de l’administration hospitalière et de maintenir le dialogue permanent sur les préoccupations essentielles des travailleurs.
C’est une lapalissade de dire que la Covid-19 a impacté le bon fonctionnement de l’hôpital du Point G qui se trouve à l’avant-garde du combat contre la pandémie du coronavirus puisqu’elle assure la prise en charge de ceux qui en sont atteints. Il faut aussi préciser que de peur d’une éventuelle contamination, les malades et autres usagers ne se bousculent pas aux portillons des différents services pour les consultations externes, voire les analyses biomédicales. Ce qui entraîne une réduction des recettes et joue sur l’amélioration des conditions de travail.
Le comité syndical de l’établissement est bien conscient que le Point G vit des jours difficiles. Les leaders syndicaux de l’établissement ont rencontré la presse pour partager des préoccupations, mais aussi apprécier les efforts qui sont accomplis par toutes les parties (administration hospitalière et syndicat) pour maintenir le cap sur le relèvement du plateau technique et l’amélioration continue des conditions de vie des travailleurs de l’hôpital. Ils entendent œuvrer à aplanir les contraintes et à redonner à leur structure hospitalière ses lettres de noblesse.
Mais de l’avis des syndicalistes, cela passe par l’accélération des travaux du Programme présidentiel d’urgences sociales qui prend en compte la modernisation des hôpitaux et la reprise des activités dans les services de chirurgie, à savoir la réanimation et le bloc opératoire. Ces unités sont actuellement dédiées à la prise en charge des patients affectés par la Covid-19. Selon le secrétaire aux revendications du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la femme de l’hôpital du Point G, Fodé Sinayogo, la pandémie a énormément contribué à la baisse des recettes de l’hôpital.
Il déplore cette situation qui, de son point de vue, reste une épine dans le pied de l’administration hospitalière qui doit faire face sur ressources propres aux salaires des contractuels de l’établissement même dans un contexte de coronavirus. Il estime cette catégorie de travailleurs à près de 160 personnes. Comme pour ne pas en finir avec les difficultés, l’hôpital du Point G doit aussi faire face au paiement des ristournes par trimestre. C’est un défi à relever, souligne le syndicaliste.
Quant au secrétaire général du comité syndical de l’établissement, il a fait savoir que les primes de garde sont aussi des droits à payer aux travailleurs auxquels les syndicalistes tiennent. «Nous avons démarché la tutelle pour trouver une solution à ces difficultés» indique Karim Traoré. Il pointe du doigt l’insuffisance de ressources propres et les coupes budgétaires.
Selon lui, un plateau technique performant permettra de répondre aux besoins des malades et d’accroître les recettes de l’hôpital. Et Karim Traoré d’inviter tous les travailleurs du Point G à l’union sacrée afin de redorer le blason de l’établissement. Se prononçant sur le Programme présidentiel d’urgences sociales, le secrétaire général souhaite une accélération des travaux de réhabilitation du bloc opératoire pour l’adapter aux équipements modernes. Il appelle de ses vœux la réhabilitation du service d’imagerie médicale.
Mohamed D. DIAWARA
Source: L’Essor
Last Updated on 01/07/2020 by Ousmane BALLO